L’Inde, c’est grand ! Pour un voyage de deux ou trois semaines, mieux vaut bien organiser son séjour et repérer les bons spots à l’avance. Non pas que ce pays ne laisse pas de place au hasard, bien au contraire, mais quand même, il y a pour moi deux itinéraires incontournables en Inde du Nord, que je conseille de suivre en pri-o-ri-té.
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ITINÉRAIRES
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La route vers l’Himalaya occidental
Delhi → Dharamsala : La route est tumultueuse tant elle est cabossée (tout autant que votre bus) mais elle est absolument magnifique (une fois passés les alentours industriels de Delhi) : plaines à perte de vue, puis rizières, puis montagnes, l’ambiance et le climat changent au fur et à mesure que vous approchez de Dharamsala.
J’ai été frappée par un coup de foudre dans ce village de montagne, et aucun endroit en Inde ne l’a égalé par la suite. Le cadre est splendide : le village est entouré de montagnes couvertes de sapins et ses petites routes serpentent dans une forêt dense et un peu mystérieuse. Vous croiserez souvent un petit groupe de moines bouddhistes sous leurs parapluies. Arrêtez-vous dans une petite échoppe pour déguster un « ginger lemon honey tea », goûtez aux délicieux « momos » tibétains, visitez les temples et res-pi-rez après Delhi. Avec un peu de chance, vous croiserez le Dalai Lama, puisque c’est à Dharamsala que siège le gouvernement du Tibet en exil.
Dharamsala → Manali : encore une route périlleuse ! Mais si nous manquons de nous faire écraser par des chutes de pierre, le spectacle du paysage est époustouflant : rizières encore, plantations de thé, forêts de pins, ça monte, ça tourne, c’est beau. Habituez-vous à faire pipi dehors néanmoins (coucou les zouz), surtout pour la suite. Si Manali est très moche, Old Manali, un peu plus haut, est charmante. Très touristique certes, en témoignent le marché artisanal et les vendeurs insistants, mais où d’autre qu’à Manali pourrez-vous déambuler entre des milliers de buissons de chanvre ? Cueillez-en, décorez-vous et profitez du lieu.
Manali → Leh : LA route de la mort en Inde. On vous promettra une arrivée à Leh en 17h grâce à un super minibus. Même pas en rêve les amis ! Si j’ai vécu le scénario catastrophe, bloquée 24h à 4700m sans eau à la limite de l’œdème cérébral, pour cause d’éboulements, comptez quand même au moins une bonne journée pour atteindre Leh. Absolument magnifique et culminant à 5400m, la route est quand même incontournable. Vous n’en pourrez plus de manger des soupes de nouilles mais vivrez certainement le plus grand moment de votre voyage. Attention néanmoins : la route n’est ouverte qu’entre juin et septembre. Le reste du temps, c’est totalement enneigé.
Ville idéale pour traîner, le petit village de Leh, au fin fond du Laddakh, vous offre aussi la possibilité de visiter les grands monastères de la région, de faire un tour en rafting et de partir en rando.
Préférez un retour à Delhi en avion. Cette route, on ne la fait pas deux fois.
Attention, 2ème itinéraire !
Errance le long du Gange : classique mais immanquable
Delhi → Rishikesh : le bus vous mènera à Haridwar en 8h environ. De là, prenez un rickshaw pour Rishikesh. Aux sources du Gange, c’est la ville parfaite pour se laisser aller. Passez-y au moins deux grosses journées. Au coucher du soleil, assistez à la cérémonie des offrandes au Gange. Attention, on risque de vous appuyez furtivement sur le front : une fois le bindi en place, il faudra payer, évidemment !
Rishikesh → Lucknow : grande ville indienne certes, mais vraiment jolie, avec plein de beaux monuments coloniaux. Passez-y la journée et la soirée pour vous reposer avant de rejoindre Varanasi.
Lucknow → Varanasi : ville sacrée incontournable, elle se distingue de toutes les autres villes indiennes par son architecture et son ambiance. Attention aux bouses de vaches glissantes qui courent les ruelles étroites ! (Et aux queues de vaches qui fouettent !)
Varanasi → Khadjuraho & Bodgaya : vous avez forcément entendu parler des fameux temples du Kamasutra à Khadjuraho ! S’il s’agit d’un haut lieu touristique, je n’ai pas forcément apprécié et les temples sont moins Kamasutra que vous croyez. À faire pour l’avoir fait, disons. À Bodgaya, seul le grand bouddha est digne d’intérêt, mais vous pouvez également tenter l’expérience de dormir dans un monastère (couvre feu à 18h, attention !). La nourriture était cependant horrible dans ces deux dernières villes…
Bodgaya → Calcutta : Oubliez l’image que vous avez de Calcutta (misère extrême et tout le tralala). Certes, Calcutta reste une ville indienne, mais c’est une ville magnifique ! Un vrai centre-ville (très rare en Inde), de beaux monuments coloniaux, des cafés à foison, des parcs, et les beaux taxis jaunes Ambassador, je me suis crue à New York ! (Après 5 mois en Inde, cela dit) À faire sans hésiter !
Faire les deux itinéraires réclame un mois de voyage. Si vous n’avez que trois semaines, favorisez l’un ou l’autre, en sachant que le Gange s’approche davantage de l’image que l’on se fait de l’Inde en Occident, alors que le Laddakh montre une toute autre facette de l’Inde. Pile ou face, dans tous les cas vous ne le regretterez pas !
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