THE ASSASSIN, Hou Hsiao-Hsien
Sortie : 9 mars 2016 (1h45)
Avec : Shu Qi, Chang Chen, Yun Zhou…
Genre : Visuellement grand, mortellement lent
Quand on voit l’affiche de The Assassin, on se dit que ce film taïwanais doit offrir des images magnifiques. Et c’est le cas ! La photographie de Pin Bing Lee est irréprochable et on est ébahi par l’esthétique visuelle des premiers plans en noir et blanc et des scènes en couleur qui prennent la suite. Les costumes splendides et les coiffures travaillées de l’empire de Chine du IXème siècle complètent ces véritables tableaux qui ravissent le regard.
Malheureusement, mes compliments s’arrêtent là. Pourtant ce film semblait réunir tous les éléments pour me plaire. L’affiche était sublime. La mise en scène avait été primée au festival de Cannes. Et le scénario était prometteur : une jeune noble chinoise revient d’un long exil durant lequel elle est devenue une experte en arts martiaux de l’ordre des Assassins, avec pour mission de tuer l’homme qu’elle aime. Je voyais déjà en The Assassin une nouvelle réussite du pays du milieu, semblable au Secret des poignards volants.
C’était sans compter sur la lenteur extrême que le réalisateur Hou Hsiao-Hsien a insufflée à son oeuvre. La monotonie des dialogues et la longueur des scènes d’inaction ont vite eu raison de mon enthousiasme, remplacé par un ennui assommant. Le film n’était pas le combat attendu de cette assassine, tiraillée entre amour et devoir, mais une lutte personnelle pour garder les yeux ouverts. Son conflit intérieur nous reste hermétique, et même les affrontements au sabre se font rares – un manque que les décors et costumes, aussi beaux soient-ils, ne peuvent compenser…
A voir pour le plaisir des yeux, après avoir bu 6 cafés !
#déception
beauté gâchée
