Il y a un peu plus de 2 semaines, PÉNIBLES croisait les doigts à la veille de la COP21 (l’article ici).
Maintenant, il est temps de faire le bilan.
A la sortie de la COP21, en laquelle beaucoup d’espoirs avaient été placés, PÉNIBLES se réjouit de ce qui en est sorti : l’Accord de Paris.
L’Accord de Paris, c’est 32 pages (en anglais – en français c’est forcément plus long : 39 pages). Et avant tout, l’Accord de Paris est encore un « peut-être » : 55 pays au moins et représentant au moins 55% des émissions de gaz à effet de serre devront le ratifier à partir du 22 avril à New York pour qu’il entre réellement en vigueur.
Le plus grand apport de cet Accord est d’atteindre un consensus général. La COP21 a réussi le défi de trouver un compromis entre les 195 parties prenantes, en reconnaissant que les pays ont des « responsabilités communes mais différenciées » et qu’ils n’ont pas tous les mêmes capacités pour y faire face.
Pour cela, l’accord confirme le seuil des 100 milliards de dollars qui devront être consacrés annuellement à partir de 2020 pour aider les pays les plus en difficultés à s’adapter au changement climatique et réduire leurs émissions. Les pays développés seront dans l’obligation de participer à cette somme tandis que la contribution des pays en développement se fera sur la base du volontariat.
Toujours dans le domaine du concret, l’Accord demande aux pays de revoir leurs engagements nationaux tous les 5 ans dès 2020, avec la contrainte de toujours aller plus loin dans leurs objectifs.
© Stéphane MAHE
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Pour autant, l’Accord de Paris n’est pas vraiment contraignant, sans quoi le Congrès américain l’aurait bloqué sans discussion. De même, il y est inscrit un nouveau défi : limiter l’augmentation de la température à 1,5°C, condition sine qua non à l’adhésion des petits Etats insulaires les plus exposés aux risques climatiques. Cependant, plusieurs scientifiques l’ont déjà annoncé, cela relève du quasi-impossible. Heureusement, l’objectif principal est le fameux +2°C qui, lui, est bien atteignable !
Mais pour l’atteindre, le plus dur reste à venir : mettre en place les alternatives. Rien n’est fait. Ce ne sont pas ces quelques pages qui vont réduire nos émissions, mais bien les actions qui seront prises par chacun à chaque niveau. Il n’empêche que PÉNIBLES se réjouit, car l’Accord de Paris, c’est l’accord de tous sur un point essentiel pour permettre la suite : la nécessité d’un effort.
Et éteignez cette lumière dans l’entrée. Merci.
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