Escapade alla milanese (oubliez l’escalope !)

Quoi de mieux qu’une armée de zizis en pâte feuilletée pour amener une jolie fugue ailée dans les rues de Milan ?

PÉNIBLES devient, le temps d’un article, je-flâne-et-je-boulotte.fr.

Se prendre pour la Callas à la Scala

Premier stop, UNA Maison Milano. L’hôtel est confortable et discret, mais surtout idéalement situé en face de la place du Duomo, la cathédrale milanaise sacrément imposante. C’est l’hôtel parfait pour s’imprégner du faste élégant à la milanaise (mais il risque de vous laisser le porte-monnaie tout creux, tout vide).

« Mais où sont les zizis dorés au four ? » me direz-vous !

Au pied de l’hôtel, sur la via Mazzini, la pâtisserie Serge présente en vitrine un bataillon de cannoncini. Ces pâtisseries fourrées typiques sont traditionnellement présentées déjà prêtes à consommer, souvent molles et tristounes dans le coin d’une épicerie. Ici, elles trônent encore vides, fières et croustillantes. En touriste zélée, je goûte TOUTES les versions : crème pâtissière, nocciola (noisette) et sabayon.

Cannoncini à la main, on se dirige droit sur la Scala de Milan. L’Opéra mythique attire même des chanteurs de rue, qui s’égosillent sur la place. Cannoncini en guise de micro, je me rêve un peu cantatrice chevelue dodelinante façon Etienne Daho « Florence, Milan, s’il y a le temps, week-end rital… ».

Je traverse ensuite la sublime Galerie Vittorio Emanuele II avec ses verrières immenses et ses lanternes élégantes.

On découvre alors une multitudes de jolies boutiques, c’est le royaume du cuir ! Je ne résiste pas à la tentation d’acheter LE sac. Au détour de la galerie, on déniche une verrière dans la verrière, la terrasse Camparino, avec sa vitrine de biscuits de mamie. Des amandes et de la confiture de mémé toute douce à déguster sur le pouce.

Endroit stratégique pour faire le plein de caffè latte et de petits biscuits. De ceux qui font des miettes sur les nappes rouges Campari. Et de ces miettes qu’on viendra récupérer du bout du doigt, comme les grands enfants que nous sommes encore… Sans JAMAIS cesser de chantonner.

Voguer sur le Spritz

Un peu plus loin, en remontant la via Manzoni, on croise de plus en plus de superbes boutiques.

Jusqu’à arriver au cœur fashion de Milan, le Quadrilatero della Moda. C’est sûr que « quadrilatère de la mode » c’est moins glamour et ça me rappelle un peu trop mon prof de maths alcoolique du lycée.

Ce grand quartier de Milan nous en met plein les rétines. Un concentré de petites rues piétonnes très fleuries, à commencer par la via della Spiga (ci-dessous), et à chaque détour un patio bucolique… Entre chaque balcon, chaque hôtel particulier rose, jaune ou bleu, des noms qu’on connaît tous « Fendi, Moschino, Armani… » et beaucoup d’autres totalement inconnus (de nous). Derrière de grandes portes aux dorures discrètes une abondance de showrooms, de galeries d’art et de design. On se sent toute petite (et toute jeune) dans la ville de la mode.

On file ensuite à l’autre bout de la ville, dans les Navigli milanais. Canaux artificiels sur les quais desquels s’entassent toutes sortes de petits restaus et autres antiquaires : idéal pour prendre l’aperitivo en somme. On commande un Spritz à la terrasse du Vetusta Insigna en regardant les badauds et on le sirote en riant fort (comme de vraies Italiennes). Quand la faim se fait sentir, on prend des petits raviolis avec une sauce aux champignons sauvages et persil ainsi qu’une caponata à se damner. Vetusta Insigna : 10/10 !

S’encanailler au pays des BG

Jour 2.

En laissant le Duomo dernière nous, on remonte vers le Castello Sforzesco, une grande forteresse, aujourd’hui reconvertie en galerie de musées et derrière laquelle se trouve un immense parc. En m’alanguissant sur l’herbe je remarque un groupe de jeunes gens qui portent des couronnes de laurier et de rubans rouges, les « dottori » fraîchement diplômés. Nous, avec une couronne de laurier, on aurait juste l’air d’un plat de nouilles. Eux ?! Ils sont canons !

En revenant vers le centre, on décide d’explorer des quartiers un peu moins luxueux. Un brin plus moderne, quoiqu’un vieux tramway en bois la parcoure et que de vieilles basiliques la ponctuent, la via Torino nous offre un petit boyau tout à fait propice au shopping.

Tramway, petits petons ou bikemi (vélib’ milanais) tout est bon pour rester à l’extérieur et sillonner la ville.

Méfiance tout de même, appâtées par une vitrine de chaussures et une « vendeuse » de rue, on en est arrivées à entrer dans un « bureau » de scientologie… VÉ-RI-DIQUE. Habile bill, mais on cherchait une odeur de cuir nous, alors on file vite vite vite !

A la recherche d’un coin encore plus moderne, on file vers la Porta Venezia, quartier de créateurs et d’artistes moins huppés aux façades carrément dépareillées.

Affamées, on trouve une petite terrasse de 4 ou 5 tables, une carte mini et pour cause, le Hic Enoteche est une cave à vin. Petit coup de cœur pour le patron adorable qui prend le temps de nous partager son savoir. Il nous rappelle irrémédiablement cet étudiant italien, croisé en Irlande, et qui disait en roulant le RRR « come to me daRRRling » bras grands ouverts et de gomina couvert. Je note encore que les Milanais (et les Milanaises) ont une classe inouïe, des chevelures renversantes et un accent chantant à tomber. On ne sait pas si ça tient aux costumes parfaitement taillés ou aux souliers vernis… Mais les Milanais ressemblent tous à Derek Sheperd ! Lombardie, région des lacs et des BG ?

Dernière passeggiata et puis s’en va

Le lèche-vitrines fashion va ici laisser place à l’une des plus chouettes traditions italiennes : la passeggiata. La passeggiata c’est cette petite promenade que font les Italiens en fin de journée avant de dîner ou de prendre l’aperitivo. La douceur de vivre est décidément un concept totalement rital. On s’offre une dernière passeggiata gourmande avant le retour au froid parisien !

C’est à force de traverser la place du Duomo et la galerie Vittorio Emanuele en matant nos nouveaux souliers, qu’on a pu examiner de plus près les différents motifs qui marquent le marbre milanais. Depuis les motifs en étain perforé jusqu’aux mosaïques érodées de la galerie… WOW

Sous les arcades qui entourent la place du Duomo, on se laisse tenter par un camion de crème glacée. Comme une délicieuse fatalité, je DOIS goûter la glace stracciatella locale (j’ai déjà écumé les sorbets au citron alors bon)… Pas de déception de ce côté-là, comme d’hab’. La passeggiata se fait de plus en plus gourmande.

Finir de se sucrer la bouche

Derrière le Duomo, alors que le soleil se couche, on remarque également beaucoup de boutiques italiennes plus « classiques ». Moins de haute couture, mais beaucoup de sacs et de petits pantalons trop mignons. De quoi faire le plein de présents pour les gens qu’on aime et qui sont restés dans la grisaille francilienne.

Ce qui est tout de même splendide avec l’Italie, c’est que la moindre ruelle dévoile des églises mythiques et des placettes vraiment charmantes. Entre autre, l’église San Fedele (ci-dessous) et sa statue du célèbre écrivain Alessandro Manzoni. La RUMEUR voudrait qu’il soit mort à la suite d’une chute en sortant de cette même église. Ironie du sort Manzoni ! Peut-être a-t-on été italiennes dans une autre vie pour trouver tout si attrayant ? È chiaro.

Dernier dîner tardif sur la terrasse du Biffi, restaurant typiquement milanais qui produit son huile d’olive MYTHIQUE. Un petit pain brioché à tremper dans une coupelle d’huile et on sent le goût de la dolce vita glisser dans notre œsophage.

Je déguste ensuite le fameux risotto alla milanese. C’est un risotto tout simple au safran (fortuné donc). Je vous le conseille ! C’est comme une bouchée de paradis. Finalement, le seul cliché qu’on aura évité, c’est l’escalope milanaise.

Enfin, pour se sucrer une dernière fois la bouche, on nous indique la boutique CioccolatItaliani. Une chaîne de glaciers spécialisés dans le chocolat. On ne sait pas si c’est la proximité avec la Suisse qui donne cette expertise en chocolat, mais décidément on fond totalement !

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Maya

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