Faire l’amour à la plage…

Elle, presque nue sous ce fin drap blanc qui couvre et suggère à la fois ses courbes voluptueuses. Lui (cela vaut évidemment toujours pour elle/eux/etc.), totalement nu, qui l’attend, allongé langoureusement le long d’un tronc de cocotier épousant parfaitement la cambrure de ses douces et fermes fesses.

NDLR : Pour  ceux qui privilégient la version à plusieurs, je ne suis pas sûre que l’on puisse caler plus d’une personne sur un tronc de cocotier, du moins pas comme je me l’imagine présentement. Mais passons.

Elle approche doucement, les pieds dans le sable fin, la croupe serpentant à gauche, à droite, au rythme de ses pas gracieux. A l’Ouest, le soleil se couche et déploie ses derniers rayons rouges sur ses pommettes saillantes. Elle est presque arrivée aux pieds du cocotier, qui surplombe l’eau chaude de l’océan Pacifique. Humm, la nuit va être bonne. Elle va enfin faire l’amour à la plage.

Lui…

Lui en fait il a mal au dos à force de rester dans cette position à la con ! Et puis ça gratte là, à cause de cet insecte non-identifié qui grimpe patte après patte le long de son mollet poilu. Ça lui apprendra à se la jouer à la Leo Di Caprio sur la plage.

Bon, elle arrive. Il se redresse délicatement, appuyé sur ses mains puissantes. Elle l’embrasse. Hmmm, oui, il va faire l’amour à la plage.

Version électro-kitsch peu recommandable.

Elle l’arrache sauvagement de son tronc d’arbre, le plaque sur le sable et, telle une amazone, prend le contrôle. Il la retourne. Ils gémissent. Dans la chaleur brûlante des tropiques, leurs corps ne font plus qu’un. L’acte est à la hauteur de leurs espérances.

Sauf que, mais…, ça pique ! Elle, elle a du sable plein les fesses. Ça gratte, ça gratte de plus en plus. Le plaisir jusque là croissant stagne, puis chute.

Lui, il aimait bien ça les premières secondes, mais là les éclats de coquilles de bigorneaux, écrasés sous ses genoux, lui tranchent terriblement la chair. Pitié, pas le genou ! Il a bien envie d’en finir. Il baisse subitement la garde.

D’un commun accord, sur le sable chaud, dans la nuit à présent tombée, ils reviennent sur leurs pas. Elle, le drap plus très blanc, plus si bien disposé. Lui, le genou cagneux, la libido en berne. Hum, mouais, ils ont fait l’amour à la plage.

Ne cherchez-pas, faites l’amour au lit.