La salle de sport.PÉNIBLES Magazine |

Il est loin le temps où fréquenter les bacs à sable ou traîner avec son gang de copines sur un banc tous les samedi après-midi en s’empiffrant de chips suffisait à conserver un corps ferme et tonique. Il est loin le temps où votre addiction au cordon-bleu-pâtes-au-pesto n’avait aucun rapport avec la consistance de votre postérieur. Il est loin le temps où votre inactivité sportive ne vous faisait pas crouler sous le poids de la pression sociale.

Aujourd’hui, votre mère, votre Choubidou, votre meilleur pote, la société… vous somment de manière plus ou moins subtile de payer une bonne fois pour toutes cette carte d’abonnement à LA SALLE DE SPORT. Ces gens ne sont pas mauvais en soi. La preuve, ils ne vous disent pas vraiment d’y aller. Néanmoins, ils n’hésitent pas à vous rappeler chaque semaine qu’eux, ils y vont. « Mardi j’peux pas, j’ai body attack » . Choubidou n’a d’ailleurs même pas besoin de ce genre de déclarations sournoises : attraper un bout de vos fesses ou de votre bidoche suffit à passer le message.

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Cette fois c’en est trop. Alors vous allez sur Internet. Vous tapez « salle de sport pas chère à Panam » (ou autre ville digne de ce nom). Vous souscrivez à une offre sans engagement pour quelques dizaines d’euros par mois. Vous intégrez la planète « Workout », ce monde étrange où rien n’est comme vous l’imaginiez.

Pas d’panique. Tout le monde vit sa première séance de manière assez difficile. Cet article est là pour vous permettre d’amortir le choc. Ne vous bercez pas d’illusions, voici six réalités qu’il faudra accepter en tant que digne membre d’une salle de sport.

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Vous aurez l’air con en cours de cardio

Au début d’un cours de cardio, quand les premiers pas chassés prennent le rythme de la musique entraînante, le coach charismatique et la salle remplie de sportifs zélés aidant, on croit soudain prendre part à une chorégraphie magnifique dont on serait le chaînon indispensable.

Non, arrêtez tout. D’abord parce que vos premiers couacs seront inévitables. Tout le monde verra que vos bras vont à contre-sens, vous-même saurez bien qu’il y a un truc qui cloche, mais rien à faire, impossible de se coordonner. Et quand bien même vous réussissez à suivre les consignes du coach, quand vous sautez talons aux fesses en tapant des mains, en avant puis en arrière, vous avez l’air con.

Un peu comme ça :

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Vous n’aurez jamais le corps que vous espérez

Vous n’allez pas nous la faire, on n’est pas nées de la dernière pluie ! On sait que vous allez à la salle de sport pour devenir comme le coach, comme l’ex de Choubidou ou comme Beyonce. Sauf que vous n’êtes ni le coach, ni l’ex de Choubidou, ni Beyonce. Vous êtes vous. Et vous, vous aimez les bières et les currywurst, boire du rhum, manger des pizza. Et puis, il faut dire que « vous avez de gros os » ou autres justifications légitimes. Et c’est ce qui fait de vous une personne grave cool.

Alors continuez à aller à la salle pour d’autres raisons, pour élargir vos horizons « date » par exemple. Mais surtout, restez vous-mêmes, voire « venez comme vous êtes », pour citer une grande chaîne de restaurants amis des salles de sport.

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Vous ne supporterez pas ces gens qui se regardent dans la glace

On ne dit jamais assez que la salle de sport est un remake des temps modernes du mythe de Narcisse. Ce type qui est tellement beau qu’il refuse les avances de toutes les donzelles et qui, le jour où il aperçoit son reflet sur l’eau, tombe amoureux de lui-même jusqu’à ne plus pouvoir arrêter de se contempler. Le mec de la salle de sport quoi ! Et ça vaut aussi pour les filles !

Mais le pire dans tout ça, ce n’est pas ce narcissisme forcené. Non, le pire, c’est que ces gens-là ont la classe à la salle de sport. Alors que vous, vous êtes ridicule dans votre jogging-pyjama mal coupé. Surtout en cours de cardio quand ledit jogging ne suit pas le mouvement en musique.

Mais ne soyez pas jaloux, souvenez-vous que vous êtes vous, un point c’est tout.

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Vous ne mériterez pas davantage vos excès

Contrairement à ce que pensent la majorité des novices, faire du sport ne vous autorise pas à multiplier les excès. Non, les vrais gens de la salle de sport carburent aux cures détox et autres barres de céréales insipides. Les vrais gens de la salle de sport font du sport pour le sport. Face à votre incrédulité, ils brandiront l’argument béton de l’endorphine, cette hormone du plaisir sécrétée lors d’un effort physique et qui rend accro au sport.

Mais vous, vous n’êtes pas comme eux. Vous, vous menez votre séance avec pour seul objectif le gueuleton qui va suivre. Vous marchez pour ça, vous courez pour ça, vous soulevez de la fonte pour ça. Vous vous ridiculisez en cours de cardio pour ça. Et si c’est ce qui vous fait tenir, continuez.

Soyons honnêtes tout de même : ces excès, vous ne les méritez pas.

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Vous n’aurez jamais le stoïsme du coach lors d’un exercice musculaire

Le coach, il parle, que dis-je, il crie pendant qu’il donne son cours. Et jamais un froncement de sourcil ne trahit sa souffrance physique. Car il ne souffre pas. Vous, vous souffrez. Et de séance en séance, ça n’évolue pas. Vous souffrez et les gouttes de transpiration perlent sur votre visage rougeaud. Vous n’êtes pas bien beau à voir.

C’est pourquoi, si vous fréquentez la salle de sport pour la drague, on vous suggère de ne pas convoiter le coach. Car il sait qui vous êtes réellement. Il sait que vous suez pendant vos exercices d’ados-fessiers. Non, visez plutôt le mec à l’accueil, ou l’habitué des tapis de course dont vous ne foulez jamais le caoutchouc. Bref, visez quelqu’un qui ne vous voit pas pratiquer ces exercices qui vous désavantagent.

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Vous ne tiendrez jamais vos engagements

Désolée de conclure sur une note si négative, mais votre abonnement ne sera jamais honoré comme il le méritait. Vous commencerez par fréquenter la salle à un rythme frénétique, tous les deux jours. Quelques semaines plus tard, les excuses pleuvront pour justifier votre absentéisme : vous sortirez du boulot trop tard, vous aurez un rhume, vous aurez malencontreusement oublié votre carte de membre…

Deux mois, allez, trois mois plus tard, vous ferez encore illusion auprès de votre entourage. Mais sachez que plus le temps passe, moins les gens sont dupes. Ils sauront que vous ne vous bercez pas de fitness, mais bien d’illusions.

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Si vous insistez et que vous nous faites confiance, on vous suggère de vous inscrire dans une salle Neoness, où les prix sont imbattables. Ils possèdent des salles aux équipements de très bonne qualité, avec une grande variété d’activités à la carte.

Coup de coeur de la rédaction : le cours de body-attack, très intense, en musique, motivant à souhait et e-ffi-ca-ce (enfin, on l’espère !)

Adresses : Vous avez de la chance, Neoness propose son offre dans dix endroits de Paris : Bastille, La Motte Picquet, Beaugrenelle, Place de Clichy, Buttes Chaumont, Montorgueil, Nation, Austerlitz, Saint Lazare. Consultez leur site pour les autres adresses en France.

Tarifs : Pour une formule illimitée avec accès à la fois aux machines et aux espaces de cardio ainsi qu’à l’ensemble des cours collectifs, c’est 30€ par mois ! 32€ si vous optez pour le prélèvement mensuel. Et c’est sans engagement ! Imbattable on vous dit, surtout quand on connaît les tarifs parisiens, qui sont plutôt de l’ordre de 70€.

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