Le moment où j’ai su qu’il fallait que je me mette à Pokémon GO

Un Pokémon dans le bureau du président israélien – ©Facebook/Reuven Ruvi Rivlin

Le phénomène Pokémon GO est partout. On a beau essayer de l’éviter, c’est lui qui vient à nous par tous les moyens possibles. Voici pourquoi il faut céder à la tentation, même quand on est un(e) fervent(e) opposé(e) aux Pokémons depuis l’école primaire.

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Pokémon rend fou. A l’image du selfie, Pokémon GO a déjà fait ses blessés de guerre. En ce mois de juillet 2016, la chasse d’un Pokémon rare a provoqué une émeute au sein de Central Park à New York.

Un pokémon rare crée une émeute à Central Park par NoKenny

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Les US Marines s’amusent à capturer des Pokémons en Irak (de quoi lancer le débat sur l’utilité de leur intervention mais on divague). Des rumeurs ont également couru selon lesquelles la présence d’un Mewtwo (autre rareté pokémonesque si on en croit les damnés) aurait incité des centaines de joueurs à courir sur une autoroute et à en couper la circulation. Risquer sa vie armé d’une Pokeball, la base. La dernière rumeur n’est cependant qu’une rumeur : il s’agissait d’une manifestation à Oakland (USA) contre les meurtres de deux citoyens noirs.

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Quoi qu’il en soit, tout le monde chasse les Pokémons via cette interface archaïque mais intelligente qui redessine le plan de votre ville et y jonche des Pokémons plus ou moins précieux, que vous devez parvenir à capturer aux détriments de tous vos concurrents. Entre pression sociale et potentiel de rencontres amoureuses incroyables, il semblerait qu’il faille céder à Pokémon GO.

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« Si à 50 ans on n’a pas Pokémon GO, c’est qu’on a raté sa vie » – Jacques Séguéla

Jacques a troqué sa Rolex contre un Mewtwo en guise de repentir. Comme le monde entier, il a cédé à la folie Pokémon GO.

Alors que Nintendo était en plein déclin, son soutien à sa filiale The Pokemon Company a valu un bond de 76% à ses actions. Même en France, où l’application n’est pas encore arrivée, de nombreux gens marchent les yeux rivés sur leurs écrans en pleine rue (pour les incultes qui n’arrivent pas à y jouer, il suffit de se régler sur les fuseaux horaires américains, néo-zélandais ou australiens sur l’AppStore, pardi !).

Non pas que le fait que les gens aient les yeux rivés sur leurs écrans en pleine rue et dans le métro soit chose inhabituelle, mais là, on SAIT qu’ils jouent à Pokémon Go ! Il suffit de les écouter.

 » J’ai que des Bulbizarres ! »

« En banlieue, je ne trouve que des Rattatas. »

(J’ai réellement entendu ces phrases à Paris à trente secondes d’intervalle dans deux groupes d’amis différents.)

En gros, si t’as pas Pokémon GO, t’es le ringard avec des bagues aux dents et des bonnes notes en maths que personne n’invite à danser au bal de promo.

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Pokémon GO ou le nouveau Tinder

En quelques semaines seulement, l’application Pokémon Go a été plus téléchargée que Tinder. Pokémon GO, mieux qu’une bonne plume ? On dirait bien. La raison, c’est que Pokémon GO oblige à sortir de chez soi.

Pokémon GO, c’est pas Crash Bandicoot, Call of Duty ou GTA. Ici, pas de place pour les ados retardés aux culs mous sur canapé qui jouent dans le noir en croquant du quinoa ou des chips. Si tu veux triompher à Pokémon GO, tu sors ! Et si tu sors, tu rencontres des gens, du même sexe… ou du sexe opposé ! De quoi rencontrer l’âme soeur, même autour d’un misérable Aspicot.

La clef d’un amour qui évolue comme un Chenipan en Papillusion, en somme ! Avec des jambes athlétiques et un sens de l’orientation hors pair en bonus. Et la pression avant d’oser dire « Tu veux sortir avec moi ? » ou « On prend un verre ? » en moins ! CQFD.

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NDLR. : Personnellement, j’ai boycotté Pokémon toute mon enfance par pur caprice d’enfant gâtée têtue, empêchant mes amies de l’école primaire d’y jouer (oui, j’étais horrible). Je me suis d’abord dit qu’il fallait que je reste fidèle à ces principes qui ont fondé ma personne. Mais là… Je crois que j’ai compris que je n’ai plus le choix. 

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