L’électrochoc qui vous fera changer votre alimentation

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Comme tant de monde autour de vous, vous aimeriez bien cuisiner plus et arrêter les plats préparés, boycotter les produits à base d’huile de palme et faire votre Nutella maison, acheter local et bio et oublier les macdos… Mais il vous manque l’électrochoc qui vous retiendra de choisir la pizza surgelée trois fromages plutôt que de vous mijoter un bon petit plat.

vous-etes-fous-d-avaler-ca-christophe-brusset-livre-couvertureChez PÉNIBLES, on en a trouvé un, de bon électrochoc, qui prend la forme d’un petit livre sans chichi sorti en 2015 : Vous êtes fous d’avaler ça !, de Christophe Brusset.

Ce Christophe est un ingénieur qui a travaillé pendant plus de vingt ans dans l’industrie agro-alimentaire, à négocier les achats massifs de matières premières pour la production des aliments s’alignant dans nos supermarchés. Et il en a vu des choses (et il en a fait aussi) ! Apparemment les lasagnes à la viande de cheval ont été la bouchée de trop. Il a fallu que ça sorte.

Vous ne verrez plus jamais votre caddie comme avant

Heureusement ça sort avec des phrases pleines d’humour et d’ironie. Malheureusement, c’est encore pire que ce qu’on pensait. Bref, c’est facile à lire, mais dur à avaler.

On y parle en vrac de piment rempli de crottes de souris, de confiture de fraises sans fraises, de pâte à tartiner avec le moins de noisettes possible mais un packaging couvert de noisettes, de thé vert de Chine plein de pesticides, d’emballages à l’allure bio pas du tout bio…

Toutes les étapes de la production à la distribution y passent, et surtout toutes les arnaques.

De la modification du produit de base (ex : origan coupé aux feuilles d’olivier) à celle du produit fini (ex : jambon rempli de colorants et d’eau en usine).

De l’utilisation de fausses appellations vendeuses mais légales (ex : faux champignons de Paris) à celle des failles réglementaires pour changer le pays d’origine ou la composition des produits (ex : viande de cheval vendue comme du bœuf).

De l’abus de marketing sur les contenants (ex : une nouvelle gamme de produits dont on n’a changé que l’emballage), à celle de la mise en concurrence des acteurs du secteur (ex : le distributeur qui ne regarde que le prix mais pas la qualité).

Finalement, tout n’est qu’une histoire d’argent. Mais même si elle coûte moins cher qu’une bonne soupe maison, quand on découvre ce qu’il y a vraiment dans sa soupe du supermarché, ça refroidit. Et la soupe froide, ce n’est vraiment pas bon ! Sauf un bon gaspacho. Mais avec de bonnes choses dedans.

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Reprenez le pouvoir sur votre assiette

Tout le monde est coupable à sa façon et dans des mesures variables : les producteurs, les transformateurs, les distributeurs, les institutions gouvernementales… et nous consommateurs. Nous sommes certainement les moins directement coupables puisque nous ne sommes qu’une masse incontrôlable d’individualités. Et que nous sommes dans l’ignorance. Alors première mesure : RENSEIGNONS-NOUS !

Nous sommes bien d’accord : ce n’est pas simple. Les étiquettes ne disent que ce qu’elles sont obligées de dire a minima. On voudrait bien faire notre part du marché et ce serait plus facile s’il suffisait de lire sur le paquet, comme le dit si bien la très PÉNIBLES Nicole Ferroni.

Mais nous avons quand même des outils pour savoir mieux, à commencer par Internet. Des associations se démènent aussi pour que les consommateurs bénéficient de la transparence qu’ils méritent. Chez PÉNIBLES, notre chouchou c’est Foodwatch, qui agit en toute indépendance grâce à un financement à 100% par ses adhérents. Aucun groupe agroalimentaire et aucun organisme étatique pour venir mettre leurs gros nez dans leurs affaires !

Christophe Brusset clôt son livre par un « guide de survie en magasin », avec des conseils plein de bon sens pour éviter le pire en supermarché. C’est bien, mais c’est le minimum.

Après, libre à nous de savoir ce qu’on trouve le plus important : ce qu’on mange et qui impacte notre corps, c’est-à-dire ce qui nous appartient vraiment, ou le montant en bas du ticket de caisse et la rapidité d’un plat préparé plein de cochonneries ? Non vraiment, on ne voudrait pas vous orienter. Nous n’aimons pas trop donner notre avis chez PÉNIBLES. Vraiment, faites comme vous voulez.

Bon déjà, acheter des produits simples dont on peut estimer la qualité (peu transformés, origine indiquée, ingrédients clairs, labels reconnus…) et cuisiner plus, c’est un (très) grand pas.

La révolution française ne s’est pas faite en un jour, le 14 juillet 1789, ni sans douleur (la Terreur ça vous dit quelque chose ?). Celle de notre assiette non plus ! Mais en s’intéressant petit à petit aux différentes initiatives pour une alimentation plus saine aussi bien pour nous que la Planète et en accord avec nos principes, comme les AMAP, les circuits courts, les offres de local et de bio, les pétitions pour des étiquettes plus lisibles, le commerce équitable… on peut changer les choses à son niveau.

Et finalement c’est bien celui-là qui compte : celui de notre cuisine !

 

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Marion

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