Les films préférés de la rédac’

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Quatre filles PÉNIBLES, quatre séances de réflexion intense et torturée, et paf ! quatre Top 3 pour un article : les films préférés de la rédac’.

Vous l’aurez sûrement remarqué, chez PÉNIBLES on est plutôt cinéphiles. Dieu que les K7, les DVDs, les toiles et les bobines défilent devant les yeux passionnés des cinéphiles. Alors imaginez un peu ce qu’il en est à la rédac de PÉNIBLES, où il n’y a non pas une mais QUATRE cinéphiles aguerries ! Quatre fois plus de K7, quatre fois plus de DVDs, quatre fois plus de toiles et de bobines… Le tout formant un joyeux bordel de goûts et de couleurs.

Alors comme on avait très envie de partager avec vous nos grands favoris de manière un peu plus personnelle, on s’est lancé la mission délicate d’en tirer chacune son top 3. Quatre fois trois films que l’on peut voir et revoir sans se lasser, qui font pleurer comme des Madeleine ou qui font chialer comme des mioches, bref, quatre fois trois films préférés. Et qu’on s’le dise, ça n’a pas été facile. C’est comme établir un Top 3 de nos pizzas préférées : chez PÉNIBLES on aime trop la pizza pour que le classement se passe sans douleur. Mais quand faut y aller…

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Mais quelle tortuuuure ! 

Le Top 3 des films préférés de Manuela

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Bagdad Café (Percy Adlon, 1988)

Celui-là, je le mets dans mon Top 3 sans hésiter et sans scrupules par rapport à mes multiples films préférés que je ne veux pas froisser. Et pourtant, beaucoup de gens n’ont qu’un mot à la bouche quand on peur dit « Bagdad Café » : chiant. Car il est loooong, il est lennnnnt. Mais quelle poésie ! Quel humour ! 

Moi qui suis une femme scorpion torturée, je suis toujours admirative quand je vois comment cette femme allemande dodue arrive à faire de ce trou perdu de la route 66 son chez-soi, cosy à souhait. Du rangement de « sa » valise à la décoration modeste de sa chambre miteuse en passant par son café matinal, cet équivalent bavarois de Marie Poppins se crée une douce routine et « pimpe » Bagdad à sa sauce. Et pourtant, ce n’était pas gagné ! Il n’y a pas que moi qui fonds d’ailleurs : l’ensemble des « habitants » de Bagdad sont conquis ! Habitants qui, soit dit en passant, contribuent aussi largement au charme de ce film.

Si j’ajoute à cette leçon de positivisme la musique de Jevetta Steele et la photographie brillantissime de Bernd Heinl, je l’affirme : c’est mon film préféré.

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Les Noces rebelles (Sam Mendes, 2009)

Ça doit tenir encore à mon côté torturé mais j’ai toujours beaucoup aimé les drames, tout particulièrement quand frappe un coup de blues. Pour soigner le mal par le mal en somme, mais aussi parce que j’ai toujours trouvé les drames plus forts, plus bouleversants. Et Les Noces Rebelles m’a clouée au canapé.

Je ne sais pas si c’est le fait de voir un rêve commun qui s’effondre et prend un couple à l’amour indestructible dans sa chute ; ou bien si c’est de voir à quel point April (Kate Winslet) brûle à petit feu ; ou encore si c’est le fait de se sentir totalement enfermé dans cette banlieue BCBG de l’Amérique des années 50… Quoi qu’il en soit, ce film m’a prise aux tripes : irritée par l’égoïsme aussi assumé qu’inconscient de Frank, déçue par les tromperies faciles, déprimée par l’abandon du rêve au profit d’un schéma de vie aussi raisonnable qu’ennuyeux, j’ai vécu ce film à fond, convaincue à la fin que le bonheur (mon bonheur ?) ne colle justement pas avec schémas préconçus.

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Moonrise Kingdom (Wes Anderson, 2012)

Je ne pouvais pas établir un Top 3 sans y faire figurer un film de Wes Anderson. Et parmi ses films, Moonrise Kingdom a de loin été mon préféré. Pour la qualité de la photographie de Robert Yeoman d’abord, mais cet argument vaut pour beaucoup des films d’Anderson puisque Yeoman est l’un de ses acolytes préférés. Il n’empêche que cette obsession de la symétrie chez Anderson y est pour beaucoup dans le plaisir que l’on éprouve à regarder ces histoires, pourtant toujours un peu lentes et décalées.

J’aime aussi Moonrise Kingdom pour l’histoire, douce et romantique tout en étant pleine d’humour. Je pense en particulier à la scène de la danse sur la plage, où la petite fille se dandine langoureusement dans une grosse culotte en coton tandis que le petit mec est totalement désaccordé avec la douce mélodie de Françoise Hardy.

Bref, devant Moonrise Kingdom (et en général avec les films de Wes Anderson) on s’évade dans un autre monde, on admire l’image et on sourit beaucoup. Et Dieu que je veux cette robe orange à col blanc ! Objectif couture ?

Mais bon, j’aime aussi d’amour Paris Texas, Thelma et Louise, A Serious Man, Billy Elliot, Mon Oncle, Playtime, Biutiful, Mustang, A Propos d’Eli, et j’en passe et des meilleures…

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Le Top 3 des films préférés de Céline

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Little Miss Sunshine (Jonathan Dayton et Valerie Faris, 2006)

C’est le film qui décomplexe la famille ! Après l’avoir vu, je n’ai plus trouvé ma famille bizarre et j’ai retrouvé la légèreté et la « débrouille » des familles non-classiques ! Les Hoover sont loin d’être conventionnels : le père est en recherche de reconnaissance professionnelle, l’oncle suicidaire sort d’un séjour en hôpital, le fils a décidé de cesser de parler jusqu’à son entrée dans l’Air Force Academy et la petite Olive rêve de concours de beauté…

Ce film est plus que touchant. Toute une famille se donne pour qu’une petite fille réalise son rêve décomplexé de devenir Little Miss Sunshine. Derrière cette gentille comédie, on voit nettement une critique de la société américaine, avec ses critères de beauté imposés et la dénonciation des concours des mini-miss !

Il est devenu un de mes films préférés lors de mon 4ème visionnage (le 3ème ayant eu lieu 2 jours avant), je revivais encore avec joie et émotion le périple de la famille Hoover !

RRRrrr!!!

RRRrrr!!! (Alain Chabat, 2004)

Dans ce monde, il y a deux types de personnes : ceux qui ont compris le génie de RRRrrr!!! et les autres ! Pour ceux qui ont compris, ce film est une mine de répliques et de scènes cultes ! A chaque nouveau visionnage, on découvre de nouveaux jeux de mots, de nouvelles subtilités… Par contre, pour ceux qui sont hermétiques à l’humour d’Alain Chabat et des Robins des bois, abstenez-vous car vous trouverez ce film profondément débile et sans intérêt…

Le pitch est simple : il y a 37 000 ans, vivaient deux tribus distinctes : les Cheveux Sales et les Cheveux Propres. Les Cheveux Sales essayent coûte que coûte de dérober la recette du shampoing aux Cheveux Propres (oui jusque-là c’est très simple). Mais un beau jour on découvre que le premier crime de l’humanité a lieu et on essaye de découvrir qui est ce serial killer de l’âge de Pierre. La magie de ce film réside dans les détails : de la femme du chef au chienmouth en passant par le veilleur de nuit on ne s’ennuie pas une seconde !

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La piel que habito (Pedro Almodovar, 2011)

Ayant vu quasi tous les films d’Almodovar et les ayant appréciés, je ne pouvais pas clore ce top 3 des films sans en citer un… Encore fallait-il choisir lequel. J’ai choisi La piel que habito car je pense que c’est celui qui m’a le plus déroutée (en plus il y a Antonio Banderas alors ça vaut vraiment le coup !).

On part à la rencontre de Robert Ledgard, grand chirurgien esthétique qui travaille sur le développement d’une nouvelle peau qui aurait pu sauver sa femme du suicide. Cette dernière a été brulée lors d’un accident de voiture et n’a pas supporté son nouveau visage. Dès le début du film, l’ambiance est pesante et on a hâte de découvrir le fin mot de l’histoire qui arrive avec délicatesse. Comme dans tous les Almodovar, on retrouve évidemment son lot de secrets de famille gênants et inavouables. Plus on approche du dénouement de l’histoire, plus on hésite entre la compréhension et l’incompréhension voire le dégoût !

Si vous ne l’avez pas vu, je vous le conseille grandement.

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Le Top 3 des films préférés de Maya

 

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12 hommes en colère (Sidney Lumet, 1957)

12 hommes en colère c’est le classique du cinéma qui te fait réfléchir… à chaque fois ! Comme au foot, on est le 12ème homme. On se met rapidement dans la peau de ce 12ème juré seul contre tous mais si déterminé. Evidement, 12 hommes en colère c’est le film « engagé » sur les notions de responsabilité et de justice par excellence, mais tout cela n’est pas du tout traité sur un ton moralisateur, au contraire, c’est plutôt l’apologie du sens critique qu’on retient à la fin de ce film.

Ces idées sont évidemment servies par une réalisation incroyable et un jeu d’acteur qui frôle la perfection. Le huis-clos qui nous étouffe, les jurés qui se révoltent, un rythme qui nous entraîne avec passion et qui nous tient en haleine jusqu’au verdict tant attendu.

Difficile de parler d’un film qu’on adore autant sans avoir la sensation de le diminuer, bref il faut le voir (et le re-voir). C’est un chef d’oeuvre de logique et d’argumentation où des dialogues forts se mêlent à une atmosphère suffocante pour créer le film le plus percutant de ce top 3 à mes yeux.

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Mary Poppins (Robert Stevenson, 1964)

Mary Poppins, c’est simple, c’est la féérie de l’enfance qui vaut toujours à l’âge adulte. Pourquoi le faire apparaître dans ce classement ? Parce que je ne m’en lasse pas. Qui n’a franchement jamais rêvé d’être Mary Poppins ou Bert ?

Dans mes yeux d’enfant, Mary Poppins c’était la magie pure dans une atmosphère so british. C’est la féérie de Disney qui rencontre le chic londonien.  Evidemment, claquer des doigts en chantant « c’est le morceau de sucre qui aide la médecine à couler » ça ne met pas la chambre en ordre… Mais bon, par acquis de conscience, j’ai essayé (deux ou trois fois…). Comme Jane et Michael on est gaga de Mary et Bert qui chantent dans les tableaux crayonnés à même le sol.

Puis on grandit et on perçoit d’autres subtilités… Une mère suffragette et un père qui craque et qui plaque tout pour aller faire du cerf-volant (tellement cool qu’on en rêverait pour nous). Evidemment les valeurs de la famille traditionnelle sont présentées de manière édulcorée mais c’est comme le sirop qui change de couleur, c’est assez magique pour qu’on se laisse aller à y voir une douceur et une bienveillance qui réconfortent.

Finalement, à force de voir et revoir Mary Poppins, on se dit que le vieil oncle qui s’envole au plafond à chaque fou rire et que la dame au pigeon qui chante avec toute la mélancolie du monde sont peut-être ceux qui nous tirent un sourire plus attendri encore… Parce que ranger sa chambre c’est cool mais s’imaginer avoir un fou rire si puissant à vie, c’est mieux !

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Trainspotting (Danny Boile, 1996)

Transpotting c’est aussi un film « sooo UK » mais cette fois sombre et très cynique où l’on découvre une bande de potes tous junkies et tous un peu loosers de la banlieue d’Edimbourg. Pourquoi figure-t-il dans ce top ? C’est simple, tout est excellent dans ce film…

D’abord, il y a un jeu d’acteur très puissant : le film révèle entre autres l’acteur Ewan McGregor qui a le rôle principal du film et qui joue Renton, celui de la bande qui tente de décrocher de cette petite vie de camé assez misérable.

Puisque ce top est personnel, je dois souligner la qualité du jeu de Robert Carlyle que je trouve vraiment époustouflante. Dans Trainspotting il joue Bedgie, un petit personnage sanguin qui, à force de consommer des drogues en tout genre, est complètement détraqué et est tout le temps sur le point de se battre. En bonus : il me fait penser à Jean-Claude (dit J.-C.) le petit voyou de Dikkenek (qui trouve une petite place détournée dans ce top), à vous de juger.

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                           Bedgie                                                            J.-C.

Trainspotting, c’est aussi une réalisation complètement déjantée qui nous fait plonger dans des délires héroïnomanes grâce à un rythme exaltant et une mécanique fine qui font se succéder des scènes étourdissantes voire planantes et des scènes crues voire choquantes.

Il paraît qu’une « suite » se prépare pour 2019… Moi qui ne suis pas fan de ce genre d’exercice, je me dis que le même casting allié au même réalisateur ça pourrait bien faire des étincelles.

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Evidemment, ce top aurait également pu comporter un Wes Anderson comme Grand Budapest Hotel ou un Capra type Arsenic et vieilles dentelles avec Cary Grant… mais c’est un top 3 pas un top 5 !

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Et enfin, l’avis de l’hippo !

Le Top 3 des films préférés de Marion

3 seulement, c’est dur !

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Coup de foudre à Bollywood (Gurinder Chadha, 2004)

Horreur ! On me demande de faire un choix ! Et pas des plus simples : sélectionner mes 3 films préférés…

Pour me sortir de cette impasse, une solution : l’astuce ! Que veut dire « film préféré » ? Bien des choses, à commencer par « film qu’on peut voir, revoir, re-revoir, etc. » Et là, c’est simple, Coup de foudre à Bollywood bat tous les autres. Car Coup de foudre à Bollywood est le mélange de tout ce qui fait que je peux visionner un film sans jamais me lasser :

  • Une histoire d’amour à la Jane Austen. Là en l’occurrence, il s’agit de l’adaptation d’Orgueil et Préjugés (que j’adore) dans le monde d’aujourd’hui, avec une Elisabeth Bennet indienne et un Fitzwilliam Darcy américain… Rien que ça, c’est le rêve !
  • Des chansons et des danses ! Oui oui oui, se trémousser sur « No life without wife » ! Chanter « Take me to love » sous la douche ! Toute l’expertise bollywoodienne dans sa splendeur, avec la magie des couleurs qui l’accompagne. Les yeux et les oreilles se régalent !
  • De l’humour. Et il se trouve partout ! Dans le scénario, dans les mimiques des personnages, dans la façon de montrer ou sous-entendre une pensée en arrière-plan… Un humour léger ou sarcastique, subtil ou caricatural… Moi, je ris !

Tiens, ça me donne envie de le revoir !

En plus c’est avec Rai Aishwarya qui est si belle

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Le Tombeau des lucioles (Isao Takahata, 1996)

Mais un film préféré est aussi un film qui émeut au point de finir la boîte de mouchoirs. En cette matière, je suis experte. Pleurer dans le dessin animé le moins réaliste, comme face au film le plus terre à terre, je sais faire !

Toutefois, parmi l’inventaire de mes larmes cinéphiles, un film se distingue : Le Tombeau des lucioles d’Isao Takahata (c’est le grand copain d’Hayao Miyazaki – si ce nom  ne vous dit rien, il est grand temps d’agir !). Oui c’est un dessin animé. Oui je les inclus dans les « films ». D’ailleurs, grande fan d’animés, je suis ravie d’en citer un dans mon top 3 !

Mais, attention, Le Tombeau des lucioles n’est pas un animé pour les petits… puisqu’il parle de l’errance d’un adolescent et de sa petite sœur qu’il tente de protéger, dans le Japon détruit de 1945. Le sujet est traité avec un tel génie ! Une telle sensibilité ! Et ce rendu visuel, auditif et scénaristique de la dureté de la réalité ! Le Tombeau des lucioles assaille d’émotions, pour une belle séance de sanglots assurée !

Après ce film, les gens se sentent obligés de me consoler

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Blancanieves (Pablo Berger, 2013)

Blancanieves devait apparaître dans mon top 3, en tant que plus grande claque esthétique de l’histoire de mon cinéma. Blancanieves c’est l’aboutissement de la maîtrise du noir et blanc et du cinéma muet !

Oui, vous avez pourtant bien lu, ce film est sorti en 2013. L’absence de couleurs et de paroles est donc un véritable choix du réalisateur, Pablo Berger, inconnu au bataillon. Pourtant à voir le sublime de ses plans, le parfait de ses images, le génial de l’expression des acteurs, la justesse du scénario et de l’enchaînement des symboles… on se trouve face à l’œuvre d’un maître ! Blancanieves est l’interprétation du conte de Blanche Neige dans l’Espagne des toreros et du flamenco des années 20, un chef-d’œuvre poétique et esthétique que je recommande de savourer dans les meilleures conditions (ie. évitez le streaming de mauvaise qualité, en plein milieu de journée avec la radio allumée à côté), pour une expérience inoubliable et une (re)découverte de toute la richesse du cinéma !

Le ciné, c’est génial

Bon, et je pense que vous avez déjà une liste longue comme le bras de films à découvrir, alors je vous fais gré de l’énumération sans fin des autres films qui auraient pu (dû ?) apparaître dans cet article…

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Et vous, si vous ne deviez en choisir que 3 ?

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PÉNIBLES

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