©Working Title Films

LE TORCHON BRÛLE, A.M Homes

Editions Acte Sud, 2016

Genre : La middle-class américaine à la sauce humour noir

Elaine et Paul Weiss ont une maison dans un quartier de banlieue d’une ville près de New York. Ils ont deux enfants, des voisins sympas, lui travaille, elle s’occupe de la maison. Un couple tout ce qu’il y a de plus classique de la middle-class américaine. En apparence.

Car derrière leurs barbecues mondains et leurs vies parfaites, il y a un profond ennui, que lui comble dans ses aventures extra-conjugales, et dont elle se laisse dévorer, dans une espèce de folie intérieure qui la ronge et qu’elle finit, elle aussi, par extérioriser dans un lit.

Et ils s’engueulent (jusqu’aux mains), et ils boivent sans cesse, et ils ne savent pas vraiment quoi faire de leurs enfants, et ils se comparent à tous leurs voisins plus « parfaits » qu’eux. Et paf ! Ils décident, impulsifs, de brûler leur maison.

Dommage, elle ne brûle pas comme prévu, mais le torchon, lui, continue de brûler.

Au départ, j’ai eu du mal à rentrer dans l’ambiance étrange de ce livre et à m’attacher à ce couple carrément glauque. Mais plus je tournais les pages, plus je riais, plus je savourais les situations et les personnages tous plus fous et originaux les uns que les autres. Tout le bouquin est saupoudré d’humour bien noir, pour prouver que personne n’est parfait (loin de là), mais aussi pour dessiner un portrait loufoque (et peu flatteur) de cette Amérique-là.

C’est aussi très bien écrit : on vit l’histoire aux côtés des personnages, on se sent aussi mal à l’aise qu’eux parfois, et on finit même par les aimer.

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