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Il y a quelques semaines, on a rencontré un jeune groupe difficile à définir, qui nous intrigue et qui nous fait danser… Sont-ils PÉNIBLES ? Décalés ? Sincères ? Sans cliché et sans phototype, on va essayer de déshabiller pour vous We Are I.V.
Quatre jeunes hommes bien sympathiques me reçoivent en me tendant leur dernier EP… On va danser chez PÉNIBLES !
Après 1/2 journée de promo, le groupe m’accueille, toujours souriant. La représentante à l’entrée m’a prévenue : « Ils sont tout mignons. »
Quelques franches poignées de mains plus tard, on commence… Enfin, pas 4 poignées puisque l’un des membres est malade et qu’un autre le prétend puisqu’il est à l’auuuuutre bout de la table et qu’il veut m’éviter trop de déplacements (what a gentleman !)
Ndlr : À la fin de notre rencontre, seulement l’un d’entre eux est toujours malade : PÉNIBLES aurait-il le don de guérir ? Lourdes, maraboutage, etc. entre PÉNIBLES et miracles, il n’y a qu’un pas !
Première question très PÉNIBLES : On ne voudrait pas passer pour des nouillasses mais comment se prononce le nom de votre groupe ?
Alors, nos chers lecteurs, il faut qu’on vous explique… Ce I.V ne représente pas le chiffre 4 et ne se prononce donc pas « four » (en anglais). On dit : we are « aïe vie » à l’américaine you know ! Ce n’est ni un chiffre comme les What4 (oui oui, on s’en rappelle) ni « Yves » (comme grand-papa) mais bien aïe (carramba), que la vie est belle !
Nick, le chanteur, nous explique que ce nom n’a pas de signification étymologique. Il est simplement visuel et graphique.
©We Are I.V
Si on devait prendre la musique du groupe en photo, ça donnerait ce logo très géométrique à la perpective trompeuse. Le visage musical du groupe en somme. Voilà des concepts curieux et fascinants…
Ndlr : ne fixez pas trop longtemps cette petite bille orange sur son trompe l’oeil géométrique type Escher ou vous serez hypnotisé(e) comme un chaton devant le tambour d’une machine à laver. On commence à cerner la stratégie de séduction féline du groupe !
Jean-Noël, le batteur, nous explique que le choix d’un visuel proche de l’univers de la science-fiction n’est pas un hasard : le groupe en est fan. Sans être totalement geeks, ils me citent quelques références à Star Trek, Star Wars… Quelle fierté alors d’évoquer la chanson qui leur a été commandée pour la bande originale du Star Trek, du célèbre réalisateur J.J. Abrams.
Donc ça n’a rien à voir avec le fait d’être 4 finalement… Nick me répond « ah tu vas nous dire qu’on est un boys band… eh oui… » Commence alors la longue liste des boys bands dont ils sont fans : U2, les Beatles, Coldplay… De bien jolies références, mais pas vraiment celles auxquelles on associe l’idée de « boys band » bien PÉNIBLES ! Matthieu et Jean-Noël ajoutent « et aussi Backstreet Boys et NSync » très 90s… On commence à être séduites par ce groupe un brin décalé !
Alors dites-moi, comment s’est formé ce boys band ? Quelle est l’histoire de votre projet ?
Si tous les membres du groupe étaient, à l’origine, dans des groupes de rock différents, ils ont tous une formation de musicien. A force de se rencontrer dans ces concerts et autres festivals de rock, ces 4 copains se sont mis à bosser ensemble. Parmi eux, il y a même 2 frères : Laurent et Jean-Noël. Nick leur lance « lequel est Liam et lequel est Noel Gallagher ? » avec un sourire malicieux et un regard espiègle. Le groupe nous rassure, pas de guerre chez We Are I.V !
Ils ont beaucoup travaillé pour d’autres artistes. La liste est longue et prestigieuse. Pas frustrés pour un sou de céder une chanson à un autre interprète, ils se déclarent heureux d’apporter « leur truc à eux ». « Après on l’entend à la radio, c’est cool… », raconte Nick, l’air rêveur.
On leur demande rarement la même chose. Il s’agit surtout pour eux de respecter l’univers de l’artiste qui va porter la chanson : ça ressemble donc moins à We Are I.V. qu’à l’artiste en question, et ça n’est plus du tout frustrant.
En gros, pour eux, leur son (celui qui a une tête d’I.V), leur couleur et leur personnalité propre, ils se les gardent bien à eux.
Un de leurs meilleurs souvenirs de collaboration, c’est le remix de Staying alive de Julian Perretta avec notamment le charismatique Francesco Yates (qui a chanté Sugar de Robin Schultz). « Il se passe une sorte de magie avec lui, il est exceptionnel, il est moderne… »
Pour rêver, si vous pouviez collaborer avec n’importe qui, un projet fou, un artiste mort ou vivant… Ce serait qui ?
La liste est apparemment longue, la question les torture. Laurent cite Max Martin dans le milieu pro « LE HIT MAKER »…
Sinon ils pensent aussi à Craig David, Chris Martin, Bruno Mars… Pas mal du tout !
Quel est le caractère de votre son (on papote avec un son aujourd’hui, curieux !) ? Quelle perception voudriez-vous que le public ait de lui ?
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We Are I.V c’est une musique lumineuse (ndlr : we are U.V ? #PÉNIBLES), joyeuse… Laurent relève la tête de sous son chapeau et ajoute avec un air intense : « On fait de la musique connectée »… Pour faire bouger « le plus de gens possible ».
Une musique qui fait danser tout le monde ? Oui… Même si « parfois on peut danser en pleurant » me reprend Matthieu… Le contraste c’est leur marque de fabrique : Nick donne l’exemple de Da blues : « C’est un son qui fait danser en parlant de blues… les paroles sont tristes… ». En effet, dans le clip ensoleillé on voit danser leurs collaborateurs et potes Amir, Vianney, Tal… Et plein d’autres.
Pour les autres artistes, il faut toujours « respecter leur univers » selon Nick. « Alors que nous on fait chaque chanson comme si c’était la dernière », explique Jean-Noël.
Matthieu : « Sans compromis surtout »
Laurent : « Ça mérite bien le label PÉNIBLES ça ? »
Ils ont donc leur propre style mais ils vont dans tous les sens de la création. Des influences hyper éclectiques aussi bien rock que pop ou électro façon French touch ! Tout un tas d’artistes les inspirent, de Michael Jackson à Blink 182 en passant par « Nana Mouskouri »… Bon ok, ça c’était une blague de Laurent, mais nous on trouve que dans le genre name dropping ça fait son petit effet.
Entre vous, quel est votre mode de fonctionnement ? Avez-vous une culture de groupe « traditionnelle » ?
Eh bien non ! Contrairement à un groupe traditionnel, tous les membres de We Are I.V sont des musiciens accomplis à tous les postes du groupe. On se demande qui fait quoi. Laurent lance un « cornemuse »… Qui nous fait rêver mais qui s’avère être (encore) une blaguounette. Dommage les kilts leur iraient tellement bien à ces 4 gaillards !
En réalité, en studio, tout le monde touche à tout. On note tout de même que Nick est le chanteur lead et que c’est toujours Jean-Noël à la batterie !
Enfin, en quoi êtes vous PÉNIBLES ?
En arrivant à la partie plus personnelle de l’entrevue, on réalise que ça balance pas mal chez We Are I.V… Mais c’est toujours très bienveillant.
Selon un consensus rapide au sein du groupe Matthieu serait « grincheux » mais « assez drôle pour qu’on lui pardonne tout »… L’intéressé avoue, surpris : « Je pensais qu’ils allaient dire que je retourne tout le temps ma veste ou que j’oublie tout, même mes vêtements, et que je suis tout le temps en retard.«
Nick est le musicien « dans la lune »… Ses coéquipiers nous décrivent comment il joue souvent aléatoirement de la guitare en studio, sans vraiment se soucier de ce qui se passe autour de lui et qu’il faut souvent lui faire des signaux depuis la Terre pour qu’il réalise les gazouillis qu’il fait.
Jean-Noël le batteur fou… « tape partout ». « Il a le rythme dans la peau… Avec un stylo, sur la paroi d’une voiture… Tout est un bon prétexte pour lancer un rythme« . Nick l’imite alors et nous explique que le batteur lance un jingle rythmique à la moindre occasion comme « bad dum tsss… on va déjeuner ? »
Laurent c’est l’éternel perfectionniste du groupe, il veut toujours « refaire les choses 1000 fois… en studio en tout cas ! »
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Et puis en tant que We Are I.V : « On n’est pas un groupe classique… On n’est pas un groupe de DJs non plus »…
C’est définitivement un groupe difficile à définir, mais on a essayé de s’y atteler ! Label PÉNIBLES accordé pour We Are I.V !
