Que faire pour un premier voyage au Japon ?

Dans l’imaginaire collectif, le Japon revêt une image très précise. Sushis, mangas, hommes d’affaires qui jouent aux jeux vidéo, passages piétons bondés et société extrêmement ordonnée, voilà ce que l’on s’attend à observer quand on planifie son voyage au Japon.

Certes, ces éléments représentent le Japon, en témoignent plusieurs de mes photos, mais ils relèvent tout de même largement du cliché. Le Japon va vous surprendre : ses paysages à couper le souffle, son architecture, ses contrastes entre villes bouillantes d’activité et villages d’un autre temps… Sans compter sur le fait que, non, les sushis ne figurent pas en tête de liste des mets les plus consommés des Japonais…

Bref, suivez-moi au Japon pour un itinéraire très classique mais non sans surprise, qui convient parfaitement pour une première visite.

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Quatre jours à Tokyo  

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Passage obligé lors d’un séjour au Japon, Tokyo saura vous surprendre. Prenez-y au moins quatre jours : chaque quartier a son style, voire même son « thème », et mérite que l’on s’y attarde.

• AKIHABARA, LE PARADIS DU GEEK

Avouez-le, vous les cherchez, ces multitudes de magasins aux étals couverts de manga et de jeux vidéos en tout genre ! Vos fantasmes les plus fous ne seront pas mieux satisfaits qu’à Akihabara, LE quartier geek par excellence. Cela dit, on y trouve aussi beaucoup de sex shops et autres boutiques de gadgets étranges, le tout dans un horizon de buildings.

En ce qui concerne ces game centers bien connus, ne cherchez pas trop, il y en a absolument partout ! Loin de la pause café-clope bien française, les hommes d’affaires japonais se « détendent » dans ces espaces extrêmement bruyants où je vous défie de passer plus de 2min30 !

• HARAJUKU, POUR UN SHOPPING DÉCALÉ

Harajuku, c’est le quartier des écolières adeptes de la mode lolita : chaussettes rayées montantes, cheveux roses, tout ce qui peut être remarquable est porté fièrement par ces jeunes filles aux jupes très très courtes. J’ai moi-même craqué pour quelques éléments de cet attirail bien spécifique, mais ça n’a pas eu l’effet escompté. En tout cas, il y a des tonnes et des tonnes de magasins pas chers où l’on peut trouver absolument tout !

• SHINJUKU, LE QUARTIER À DOUBLE-FACETTE

Vous êtes entre deux mondes à Shinjuku : quartier d’affaires aux tours toutes plus hautes les unes que les autres (je vous conseille d’ailleurs de grimper au 45ème étage du Metropolitan Government Building, d’où la vue sur Tokyo est splendide), Shinjuku possède aussi une partie beaucoup plus « populaire », tournée vers les loisirs au sens large (comprenez magasins geek et sex shops, évidemment).

• SHIBUYA, LA DÉMESURE

Shibuya, c’est bruyant pour les oreilles et pour les yeux : foule dense, messages publicitaires à foison, vous y allez avant tout pour traverser son passage clouté mythique, et tester peut-être un sushi bar qui ne paye pas de mine mais qui sera forcément bon.

• ASAKUSA, LE JAPON COMME VOUS L’IMAGINIEZ

Là, on est bien au Japon de Miyazaki : petit quartier traditionnel aux petites maisons en bois et aux toits pointus, très connu pour son temple, le Senso Jî. Vous allez y acheter des souvenirs, et peut-être goûter vos premiers moshi.

En bonus, faites un tour à Ueno, le quartier populaire de Tokyo dont le marché aux poissons est célèbre et qui entoure également un très beau parc. Le soir, prenez le train qui vous mène à l’île artificielle de Odaiba pour profiter d’une vue plus que lumineuse sur Tokyo. C’est de là que vous observerez la version japonaise de la statue de la Liberté.

Enfin, n’oubliez pas de manger un okonomiyaki. Je ne sais pas vraiment expliquer, je sais juste que c’est délicieux. Preuve en images :

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Osaka, la bonne surprise

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Osaka a plein de secrets à révéler. Parcourez-la à pieds et vous irez de surprise en surprise : du petit quartier portuaire très calme, dont les devantures des maisons sont toutes fleuries, au centre-ville de verre et d’acier où vous ne verrez rien d’autre que des Starbucks et des magasins, en passant par le beau parc traditionnel et son château, vous trouverez votre bonheur dans cette belle ville de province.

Une exigence cependant : dégustez la spécialité locale, les takoyaki : ces boulettes de poulpes que vous mangerez sur le pouce sont un véritable délice !

 

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Kyoto, les Mémoires d’une Geisha, ou pas 

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Inutile de vous dire que Kyoto est également un incontournable lors d’une première virée japonaise. Petite ville certes, mais dont l’atmosphère très particulière, presque poétique, conquerra tous les coeurs.  Un conseil : louez des vélos pour visiter la ville.

Commencez par le temple d’or et son parc, absolument magnifiques. On s’y attarde facilement deux ou trois heures.

Pour retrouver le décor des Mémoires d’une Geisha en revanche, il faudra vous diriger vers Gion, le quartier traditionnel avec ses maisons de bois. Attention à ne pas être trop déçus cela dit : il est très joli mais très petit et n’est quasiment plus habité.

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Autre idée d’activité : les bains publics ! Tout nu(e) (hommes et femmes séparés bien sûr), plongez-vous d’un bain à l’autre dans ces hammams extrême-orientaux. Expérience gênante pour les pudiques mais amusante à faire, au moins une fois.

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Escapade à Ohara 

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Une demi-journée suffit pour s’évader hors de la ville jusqu’au petit village de Ohara. Situé à une heure de bus de Kyoto, ce petit village entre montagnes et forêt sent bon la nature ! Cela vous donnera un premier aperçu de l’autre Japon, loin des grandes villes modernes, celui que vous aurez le temps de visiter quand vous viendrez une seconde fois.

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Hiroshima, entre histoire et modernité exacerbée

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Là encore, quelle surprise ! Si on s’attend à visiter le dôme de la bombe A et fréquenter les nombreux musées dans cette ville à l’histoire tragique, on est davantage étonné du cadre dans lequel se situe cette ville ! Située sur une baie de la Mer Intérieure, elle offre un panorama magnifique sur les îles au large, à condition de s’éloigner du centre.

C’est pourquoi je vous conseille vivement de prendre le métro jusqu’au port d’Hiroshima et de vous balader longuement autour. Au delà du port industriel, vous arriverez sur une péninsule vallonée et couverte de forêt, avec une petite plage, un phare et les îles au large. Un vrai havre de paix !

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Miyajima, l’île mystérieuse

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Conseillée sur tous les guides, on pourrait s’effrayer d’y trouver un paradis du touriste sans charme aucun. Détrompez-vous ! Levez-vous tôt pour consacrer une journée à l’île de Miyajima, vous ne le regretterez pas. Passée la rue principale à l’arrivée des bateaux, qui est en effet bordée de magasins de souvenirs, vous pénétrez une atmosphère très calme et mystérieuse. Arpentez les chemins plus ou moins abruptes qui vous mèneront de petit temple en petit temple à travers une forêt dense et colorée.

Plus vous monterez vers le sommet, plus la vue sur la Mer Intérieure se fera splendide. Et si vous vous y rendez au coeur de l’hiver, vous aurez peut-être la chance de voir tomber la neige entre deux rayons de soleil. Un grand moment !

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INFORMATIONS PRATIQUES

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LES TOILETTES : cuvettes chauffantes très agréables pour un pipi nocturne, option musicale pour couvrir les bruits gênants, propreté… tout dans les toilettes japonaises vous donnera envie d’y retourner, encore et encore.

LA NOURRITURE : divine et très variée, l’offre culinaire japonaise vous rendra fou. Les patates douces chaudes également, vendues à la sauvette dans la rue, deviendront rapidement addictives. Attention : les Japonais dînent très tôt, plutôt vers 18h (on s’est trouvé affamés le soir du 24 décembre car il était déjà trop tard dans la plupart des restaurants pour s’attabler à 20h30…). Attention également aux fans de sushi : les Japonais préfèrent largement les chirachi, tempuras ou autres spécialités encore méconnues en France.

LE BUDGET : Le gros problème au Japon, c’est le prix. Pour deux semaines, en logeant dans des hostels et en voyageant pas cher (détails plus bas), il faut compter facilement 1 000 € pour 15 jours, billets d’avion non compris.

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⇒ D’où quelques astuces pour ne pas trop vider votre porte-monnaie :

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Nourriture : Comparée au logement et aux transports, la nourriture est très peu chère au Japon. Manger au restaurant fait partie des habitudes quotidiennes des Japonais, et un menu vous coûtera bien moins cher qu’en Europe. Néanmoins, pour économiser les bouts de ficelle tout en savourant des mets délicieux, les Seven Eleven japonais font des miracles ! Du matin au soir, je m’empiffrais de barquettes de riz et de tempuras délicieuses qui ne valaient pas un kopeck yen.

Transports : Là où vous ferez des économies considérables en revanche, c’est en privilégiant les bus au train. Si je regrette de n’avoir par conséquent jamais pris le luxueux Shinkansen (le TGV local, en bien mieux paraît-il), j’ai tout de même beaucoup gagné à prendre les routes. Attention : tous les bus ne sont pas bon marché ! Il faut prendre les bus de la compagnie Willer ! Bémol : ils ne sont jamais là où on les attend ! Toujours à l’écart des gares routières, vous devrez forcément demander de l’aide aux gens pour trouver la station de départ. Heureusement, les Japonais sont très, très aidants. Autre bémol : leur newsletter est en japonais et je n’arrive pas à m’en désabonner depuis 4 ans… Mais qu’est ce qu’on ne ferait pas pour gagner de l’argent !

Logement : Logez dans des guesthouses et hostels. Je n’ai fait que ça et suis souvent tombée sur des adresses charmantes pour pas très cher, avec portes coulissantes, tatami et tout le tralala. Je n’ai malheusement plus d’adresses précises en tête (mon voyage datant de 2011), mais j’avais tout réservé à l’avance sur hostels.com.

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Arigato et très bon voyage !

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