Des moustiques dans le métro |

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Malgré sa peau épaisse, votre hippo-reporter est une proie de choix pour les moustiques. Ces petites bestioles insupportables semblent malheureusement s’adapter au changement climatique… Bien mieux que le pachyderme qui aimerait que son environnement soit préservé et que les piqûres qui grattent restent un problème réservé à l’été !

Mais voilà, l’évolution est en marche et les moustiques ont trouvé leur paradis sur Terre… ou plutôt sous terre : le métro !

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Vivons heureux, vivons cachés

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Cette affreuse découverte est présentée à la Galerie de l’Evolution du Musée National d’Histoire Naturelle de Paris (mnhn pour les intimes), dans un petit box audiovisuel présentant le développement des espèces au 4ème étage. Comme si la nouvelle était insignifiante !

Il y est listé l’ensemble des conditions qui ont justifié en premier lieu leur occupation du réseau urbain sous-terrain : chaleur, présence constante de flaques d’eau… et nourriture en abondance ! Avec tous ces humains (et ces rats, mais n’en parlons pas), c’est buffet à volonté toute l’année ! Nos ennemis suceurs de sang sont donc devenus plus vampires que jamais et n’ont plus désiré revoir la lumière du jour.

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Buffet royal pour moustique affamé © D. Le Lardic

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Londres ou Paris : même combat

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Les moustiques sont même restés sous terre au point de parfois devenir avec le temps une espèce à part entière ! En effet, les moustiques du métro londonien ne peuvent désormais plus se reproduire avec ceux de la surface ! A l’origine communs (de l’espèce Culex pipiens), ils sont devenus Culex pipiens f. molestus au cours du XXème siècle, comme l’indique Guillaume Lecointre dans son Guide critique de l’évolution. Alors certes ils ne sont pas particulièrement dangereux, mais cette espèce endémique pique toute l’année !

Imaginez le frisson d’effroi qui a parcouru la peau déjà attaquée par les démangeaisons du début d’été de notre hippopotame ! Le constat avait déjà été fait qu’ils n’attendaient pas le soleil pour sortir, mais voilà qu’ils s’étaient arrangés pour se régaler toute l’année ! Ce qui avait pu être prouvé à Londres pouvait très bien avoir lieu à Paris aussi. La lutte ne faisait que commencer ! Qu’on se le dise : maintenant, si quelqu’un frappe des mains dans le métro, ce n’est pas qu’il applaudit, c’est qu’il tue l’ennemi !

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