Valentin Marceau, entre « Deux » albums

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Métro Arts et Métiers, une terrasse ensoleillée et PÉNIBLES s’en va interviewer un jeune artiste qui sort son deuxième album solo. Toujours friandes de jolis projets à vous conter, aujourd’hui ce ne sont ni Pierre, ni Paul, ni Jacques… C’est Valentin Marceau qu’on a déshabillé pour vous.

Clap de début : on se lance ! Qu’est-ce que cette superstition de la cigarette magique ? Valentin lance sa cigarette dans une sorte de danse vaudou de la main. S’il la rattrape directement dans la bouche, c’est un signe du destin. Nous (et notre horoscope du dimanche) on croit en ce genre de signes ! Verdict : les augures sont bons, la récolte de l’interview sera bonne aussi !

« Raconte-nous un peu tes débuts »

Avec un petit sourire attendri, Valentin nous raconte comment il a monté son premier groupe, à l’âge de 11 ans, avec des copains. A l’époque, il entreprend de dompter une vieille guitare un peu défraîchie, offerte par des amis de ses parents. Sans nous dévoiler le nom de ce premier groupe de hard rock, il nous explique que c’était un moyen pour les ados qu’ils étaient d’être ensemble et d’imiter « les grands » sur des airs de Slikpnot ou Sepultura par exemple.

Quatre ou cinq ans plus tard, les ados émancipés découvrent Nirvana, Bob Dylan, etc. et affinent leur style rock pour finir par se trouver dans un son bien plus folk. Ce groupe s’appellera BoXon.

Une petite étoile dans les yeux et quelques gorgées de jus d’abricot plus tard, Valentin nous explique comment BoXon va lui faire connaître ses premiers « moments de gloire ». A 18 ans, le bac en poche, signé chez Sonny Music, BoXon sort son premier album, puis sa tournée… Quelques premières parties illustres, comme celle d’Iggy Pop et « on remplissait nos salles ».

Dans l’emballement rock’n’roll d’un groupe de copains, qui enchaîne les petites scènes et les bars moins attrayants, la petite flamme de BoXon s’éteint doucement et le groupe se sépare tout naturellement.

Sonny, c’est fini… Et dire que c’était le label de son premier albuuuuum (référence de la rédaction). Même manager, autre label… Valentin, aujourd’hui chez Play ON, continue son aventure tout en reprenant à zéro.

« Mais POUCE… Un même manager depuis la fin de l’adolescence ? C’est que tu dois être bien entouré ? »

Valentin acquiesce… Mais PÉNIBLES comme nous sommes, nous nous retournons vers l’assistante de son manager, Maéva, qui nous le confirme en riant « Valentin est cool ». On ne balance pas dans la team Valentin Marceau, la confiance est mutuelle, c’est noté !

« Aujourd’hui tu chantes en solo mais est-ce que tu joues encore sur scène ?  On a vu une petite vidéo de toi guitare-voix qui nous a bien plu… »

C’est la seule ballade plutôt pop de l’album, « un ovni » qui le clôture, mais le chanteur nous explique que cette chanson était tellement aboutie comme ça qu’il ne se voyait pas l’arranger autrement.

photo-promo-vmUn ovni pourquoi ? Parce qu’après un premier album solo très folk, « très organique », enregistré de manière quasi acoustique, Valentin se sentait un peu décalé par rapport à son temps.

Ayant écrit et composé 90% des chansons (wow) et ayant enregistré cet album avec des professionnels qu’il admire énormément, il en était très fier et l’a porté sincèrement… mais souhaitait ensuite se tourner vers un son bien plus ancré dans l’air du temps.

Étant plutôt très – bien – entouré, il entreprend un nouveau processus créatif en équipe… Il n’écrit plus seul aujourd’hui, mais tout de même à huis clos. Il parle de LUI, de ses émotions, de ses états d’âme… Si la couleur des chansons qu’il avait composées était folk, il choisit de s’atteler à un « gros boulot de ré-arrangement, en fait ! », beaucoup plus électronique ! Il prend le parti de réaliser tout l’album chez lui dans son studio pour être certain de coller à sa personnalité et à ses nouvelles influences, résolument électro.

« Comment est arrivée cette inspiration électro dans ta vie ? »

Au départ peu connaisseur, Valentin nous parle de son frère, qui fait de la musique typiquement berlinoise, et de ses voyages qui l’emmènent à la rencontre de ses influences hyper modernes. Alors que le petit Valentin avait toujours un peu peur de partir en colonies de vacances et d’être abandonné par sa maman (digression de l’artiste)… Le grand Valentin n’a plus du tout peur de se retrouver seul au milieu d’une ville inconnue. A force de tournées, ces voyages deviennent même une part importante de son processus créatif.

Berlin au premier abord, c’est « sinistre », et puis, le Parisien cesse de songer au cachet des vieilles pierres pour finalement découvrir les lieux insoupçonnés de la capitale allemande. Le Berghain, comme beaucoup de musiciens, va l’inspirer énormément. Pour Valentin il existe une sorte de mouvement « Berlin calling » auquel il n’a pas pu résister !

« As-tu rencontré beaucoup d’artistes ? Doit-on s’attendre à de nouvelles collaborations sur ton album à venir ? »

« Je cherchais quelqu’un pour mixer l’album »… C’est comme ça qu’il rencontre les artistes du label Entreprise (dont on connaît par exemple le groupe Grand Blanc). Tout de suite comme chez lui avec ces ingénieurs du son de talent, Valentin trouve l’ambiance dans laquelle il mixera son album.

Un autre duo sur l’album, c’est Yseult, repérée lors de l’émission de télé « la Nouvelle Star » en 2014… On a hâte d’entendre ça ! « Il est fait depuis plus d’un an » et il sortira, normalement, à la rentrée.

« Quel est le titre de cet album ? »

« Deux » parce que c’est l’album du questionnement et de la dualité interne… C’est l’album de l’introspection face à ce que va devenir un jeune adulte un peu perdu et qui cherche sa place dans le monde.

Valentin nous raconte comment, malgré lui, et plutôt au fil de ses expériences, l’amour reste son thème de prédilection.

Par hasard, à ce moment-là, dans ce bar, retentit la chanson de Céline Dion « Pour que tu m’aimes encore ». La chanson d’amour qu’on connaît toutes par cœur. C’est l’occasion d’une digression de Valentin qui nous raconte comment il est devenu fan de Céliiiine après avoir vu la scène déjantée du film « Mommy » de Xavier Dolan sur la chanson « On ne change pas » de Céline Dion… « Depuis, j’écoute souvent du Céline Dion ». C’est tout à fait PÉNIBLES… Il aime, on aime ! Et Valentin surenchérit : « ça vous pouvez l’dire hin, j’suis trop fier d’aimer Céline Dion ! ».

Plus sérieusement, Valentin nous décrit comment l’écriture de cet album est une forme de remède aux angoisses du quotidien et une manière d’exprimer ses états d’âme ! « La meilleure thérapie c’est quand un concert s’est bien passé ou quand t’as l’impression d’avoir fait la plus belle chanson du monde ».

« Tu dois trépigner d’impatience depuis quelques mois, non ? À ton âge, sortir un deuxième album solo c’est fou ! Bravo ! »

Valentin nous confie qu’il a très hâte en effet : « j’tiens absolument à avoir mon CD entre les mains quand même ». Mais ces derniers mois il a aussi bossé sur d’autres projets. Il a notamment co-réalisé (cela veut dire imaginer toute l’orchestration d’une chanson, ses arrangements etc.) l’album de Slimane, gagnant de la dernière saison de « The Voice » (so PÉNIBLES) !

« Que dirais-tu à quelqu’un qui veut tout abandonner pour faire de la musique via un télé-crochet ? »

« Faites-le ! Si vous le savez au fond de vous et que vous le faites avec cœur, faites-le ! Mais n’abandonnez peut-être pas tout… ». Avec son soutien familial, la signature chez Sonny à la sortie du lycée et ce « besoin d’être dans une action concrète » il n’a jamais eu à se poser une telle question, ouf ! Malgré un conseil un brin paternaliste sur l’aspect difficile du milieu de la musique, la passion reprend le dessus et Valentin clôture sur cette phrase « Si t’aimes, la question s’pose même pas, tu trouves le temps de le faire et tu le fais. »

En revanche, Valentin nous explique qu’il ne se serait vraiment pas senti à sa place et que son caractère ne correspond pas à ce genre de machine télé… Même si cela peut être un accélérateur formidable pour les artistes qui savent gérer cette notoriété et qui ont les atouts pour le faire ! Evidemment on évoque Slimane, que Valentin connaît bien maintenant, et sa voix exceptionnelle.

« Si tu n’avais pas fait de la musique, qu’aurais-tu fait ? »

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« Footballeur ! »… A cette réponse surprenante, il ajoute en ironisant « c’est pas drôle, c’est vrai (…) ou pompier ! Ça c’est parce que je suis super musclé ». « J’suis viril et j’aurais aimé être dans un calendrier » nous confie-t-il avec beaucoup d’autodérision.

« Et enfin notre traditionnelle question : en quoi es-tu PÉNIBLES ? »

« Je sais rarement me réjouir des choses, j’essaye tout le temps de corriger ce qui ne va pas. » Le jeune artiste se focalise plus sur les problèmes, il est perfectionniste dans sa musique. « En studio, j’fatigue les gens avec qui je travaille sur les moindres détails sinon j’ai peur d’être dans le regret constant ». Il est également hypocondriaque, « j’ai besoin d’être rassuré par tout le monde »… On se tourne vers son staff qui nuance tout de même. « C’est parce qu’elles sont gentilles » reprend Valentin. Décidément, ça balance pas ! « Soit les gens s’habituent, soit les gens ne me donnent plus jamais de nouvelles ». Manifestement, ce 90s kid est plutôt PÉNIBLES OUI !

Un deuxième album solo, et un premier clip au titre bien PÉNIBLES : Tout le contraire, à découvrir!

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Maya

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