Le Top 5 des pires voisins de train

Drôles de voisins de train dessinés par October Jones

© October Jones

PÉNIBLES, c’est une clique de copines et aussi une joyeuse bande de voyageuses. Quand on a la chance de partir en ballon, à cheval, à dos d’éléphant ou encore en prao, on vous le raconte, mais il est une foule de petites aventures du quotidien qu’on vous épargne.

Ces péripéties, on les expérimente dans le métro, le bus, le tram et pour les plus chanceux d’entre nous… Dans le roi des transports en commun : le train de banlieue (et autres RER). Voici le palmarès de nos 5 pires voisins de train. Toute ressemblance avec des personnes existantes ou avec des faits réels n’est absolument pas fortuite.

5 – Gilles… de la Tourette

capture d'écran du sketch des vieux chasseurs des inconnus

© Les Inconnus

Qui est-il ? Un monsieur qui n’est pas vieux mais qui n’est définitivement plus jeune. Il s’étale un peu, c’est le privilège de l’âge. Forcément, il ne vous laissera pas passer tant qu’il n’est pas totalement installé, et entre son chapeau en feutrine façon « les Inconnus à la chasse » et son journal, il a besoin d’espace… Et ce, même dans un train bondé. Il observe tout et inspecte partout. S’il est accompagné, vous aurez peut-être même droit à un cours d’Histoire sur les chemins de fer français depuis 1972… Parce que lui, il sait.

La variante expérimentée par la rédac’ : il se met subitement à insulter le monde entier. Attention, ce n’est ni Alzheimer ni un élan de syndicalisme… c’est juste qu’il est vieux, donc il peut ! On a hâte de se permettre ce genre d’excès un jour. Comme il ne s’appelle pas « Steeve de la Tourette » mais bien Gilles, on peut entendre de sa bouche « La SNCF, quelle gabegie ! » ou bien « chiotte, chiotte, chiotte la RATP » si votre train a du retard… donc souvent.

Où le trouver ? Sur un train Paris-Amiens ? En direction de la Picardie oui ! Ou pire encore, scénario bien plus intimiste, seul(e) en face à face dans le petit compartiment, 8 places, vide d’un vieux train couleur ferraille rouillée.

4 – Le narvalo qui pue

Acteurs principaux du film les beaux gosses

© Les Beaux Gosses

Qui ? Parfois drôle, mais rarement ! Le narvalo qui pue a entre 15 ans et 25 ans. Le train, c’est sa vie, son territoire, il connaît par cœur. Par conséquent, il kiffe son voyage ! Quand il s’agit de lui faire la conversation, ce n’est pas dérangeant. En revanche, quand le narvalo décide d’improviser un rap sur un son très fort et très grésillant qui sort directement de son portable, c’est plus gênant ! Son regard vacille entre l’insolence du narvalo qui sait qu’il agace et la fierté de l’artiste slameur qui se croit dans « the Voice ». Si on occulte tout cela, en restant ultra PÉNIBLES, le souci principal du narvalo reste quand même son fumet faisandé.

Evidemment, le narvalo est multiple et complexe. Il y a l’ado en rébellion qui ne se lave plus et qui transpire les hormones MAIS qui met un point d’honneur à ajouter une couche de parfum. On peut parfois tomber sur le footeux (voire l’équipe entière) qui revient d’un match et qui sent la sueur âcre et la bière…

La variante (trop) expérimentée par la rédac’ : quand le narvalo ne pue pas directement, et pour être certain que la faune des narvalos le reconnaisse comme l’un des siens, il décide de manger un kebab sur ses genoux, juste à côté de vous #narvalopetitefrite.

Où le(/les) trouver ? Dans un RER complet… Sur un carré sans table et sans accoudoir évidemment, parce que c’est tellement plus convivial (surtout pour le kebab de 16h30 qui tâche les genoux).

3 – La teenager torturée

jeunes femmes mannequins qui crient d'hystérie sur un tapis rouge

© Splash

Elle est lookée : faux cheveux, faux ongles, faux cils, faux cuir, faux sac… Elle fait son playback préféré de Rihanna en regardant par la fenêtre l’air intense, surtout si la pluie court sur la vitre comme dans un clip de R’n’B des années 2000. Pas si reloue ?… Méfiance ! Elle est jeune et quitte le nid, elle se permet donc un peu ce qu’elle veut.

La variante expérimentée par la rédac’ : elle se remaquille (voire se lisse les cheveux) quand soudain son téléphone sonne et alors c’est Hiroshima dans le wagon… Plus aucune féminité, elle règle ses comptes avec son « amoureux » façon « Gangs of New-York » très fort et très violemment.

La teenager peut aussi être en bande (en meute?) auquel cas le wagon se transformera rapidement en glee club (voire en institut de beauté) et tous les mecs de la planète en prendront pour leur grade. Elles aborderont alors très sérieusement de grandes théories métaphysiques telles que « il paraît que Beyoncé est morte en 2000 et que depuis c’est un clone t’as vu ».

Où la (/les) trouver ? N’importe quel train qui prend la direction des Halles de Paris a son lot de teenagers torturées.

Gothiques, hip-hop, fausses sages… ou autres… Attention à ces équipes qui risquent d’attirer dans leur sillage quelques-uns des narvalos qui puent dont on vous a parlé précédemment.

2 – La mamie rageuse

Genevieve de Fontenay

© Puretrend

La mamie, c’est comme la teenager, elle monte vite dans les aigus et si elle est en bande, c’est pire. Finalement la mamie vénère n’est-elle pas simplement l’évolution pokemonesque de la teenager torturée ? Théorie à creuser !

Cette mamie n’aime personne, elle estime évidemment que la jeunesse est déviante et se permet de commenter à peu près tout. Si elle tricote et qu’elle a des biscuits dans une petite boîte en fer, elle peut sembler sympathique… Sauf que c’est son stratagème ça ! Jouer la mamie gâteau pour mieux fondre sur son/sa voisin(e) de train. Son leitmotiv : la morale d’antan. Vous aurez beau tenter de mettre votre casque discrètement sur vos oreilles pour vous soustraire aux sermons de Mémé, vous ne lui échapperez pas !

La variante expérimentée par la rédac’ : elle vous fait un petit signe de la main qui signifie « enlevez donc ce casque jeune fille j’ai quelque chose à vous dire ». Elle commence son speech sur le fait que bon… elle n’est pas raciste hein, mais il y a beaucoup de jeunes bronzés à cette station tout de même. Et puis elle est très tolérante mais bon il y a beaucoup de pauvres et de clochards qui font la manche à cette station… Lui rentrer dedans à la Renaud ? C’est une idée comme une autre si on a assez d’énergie. Parfois on en a envie, et on se fait ce laïus dans sa tête « non mais mamie, calme toi blabla » ou bien « j’espère ne pas être aussi aigri(e) quand je serai vieux(vieille) ».

Où la trouver ? Elle peut être dans tous les trains la mamie vénère ! C’est une des voisines de train les plus présentes dans les transports en commun… Un bon moyen de croiser la mamie blasée : voyager dans la journée ! On ne la croise pas trop aux heures de pointes, et heureusement parce qu’après une longue journée de travail NON MERCI.

1 – Le vieux lubrique

candidat lubrique dans © Les Inconnus parodie de tournez manège des innconnus qui répète sans cesse "est-ce que tu baises"

© Les Inconnus

Qui ? Comme son homologue Gilles de la Tourette, le vieux lubrique n’est plus vraiment adolescent… Ce n’est pas un papi sans libido non plus. On estimera qu’il a au minimum 50 ans.

Le train pour lui, c’est un lieu de promiscuité idéal. On en viendrait PRESQUE à comprendre les wagons réservés aux femmes qui existent dans certains trains japonais. Il est assez indécent et ses regards lourds et libidineux le trahissent carrément.

La variante expérimentée par la rédac’ : le voisin d’en face farfouille longuement dans son sac pour en tirer un vieux bouquin. On tente de regarder ailleurs gentiment, pour mieux réaliser qu’il a sorti un exemplaire jauni et visiblement vieilli et usé d’un ouvrage de la collection Harlequin. C’est déjà très gênant de voir son voisin de train plonger dans la lecture d’un livre qu’on sait plutôt graveleux. Evidemment, le vieux lubrique, ça ne le dérange pas, au contraire, il est concentré, il est dans son élément. Quand par mégarde on lit le titre de ce livre et qu’on déchiffre une sorte de « Wagon de l’amour » ou « L’amour se cachait dans le train » on se dit qu’à la prochaine station on va peut-être essayer de faire mine de descendre pour mieux trouver une place ailleurs (voire rester debout).

Où le trouver ? Dans tous les carrés tellement propices à ce vivre ensemble cher au vieux lubrique. Ou bien au wagon-bar puisque c’est là que l’intrigue de son livre se déroule essentiellement !

Si vous lisez cet article dans le train, on espère que vous serez plus chanceux que nous… (Sinon, racontez-nous!)

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Maya

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