Sébastien Albizu, l’unique détenteur d’un prao au Pays Basque

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PÉNIBLES s’est rendu à Saint-Jean-de-Luz pour rencontrer Sébastien Albizu, cet aventurier né au Pakistan et issu d’une famille de voyageurs qui a su attiser notre curiosité.

Comme nous l’avons découvert, Sébastien dit « Battien » ne fait rien comme les autres. Pour lui tout a commencé par des études de droit et un début de carrière de juriste pour se réorienter finalement vers le commerce international. Puis, il commence à apprendre le chinois à Paris et décide de réaliser son rêve : tout quitter pour partir à Taïwan.

Les 4 coeurs de PÉNIBLES ont fondu dès que Battien nous a raconté sa rencontre (digne d’une comédie romantique américaine) avec Imelda, devenue aujourd’hui sa femme.

Installé au Pays Basque, Battien est aujourd’hui devenu son propre patron, comme il le désirait. Cela lui permet de réaliser des projets fantaisistes, dont celui qui a conduit PÉNIBLES jusqu’à lui.

Battien bateau

Battien porte le tee-shirt orange.

Passionné par la navigation, avec 20 ans de batteleku à son actif (aviron traditionnel basque, pratiqué sur la mer), Sébastien Albizu a décidé de construire sa propre pirogue océanienne… Là, c’est sûr, on veut en savoir plus !

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La naissance du projet

Battien a longtemps navigué sur de petits bateaux, les batteleku, qui nécessitent d’être 3 rameurs, sans voile. En plaisantant, il nous explique que ses copains n’étaient pas toujours au rendez-vous et qu’il en avait marre de ramer seul. Inspiré de ses nombreux voyages, il décide de fabriquer son propre Prao, pirogue océanienne à balancier et munie d’une voile en queue d’hirondelle. À l’inverse de l’agent Gibbs dans NCIS, Battien n’a pas construit sa pirogue seul dans son garage, mais au sein d’un chantier associatif, près de Bayonne. Il n’a pas choisi ce chantier par hasard, mais parce qu’on y travaille des matériaux modernes tout en conservant les techniques traditionnelles.

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La construction du PraoBattien voile

Pour construire son Prao 3.0, il a suivi les plans du designer architecte néo-zélandais Gary Dierking. À la différence des bateaux traditionnels assez lourds, le designer propose un Prao version trecking, plus léger et qui permet d’atteindre une vitesse de 12 à 14 nœuds (soit 22 à 26 km/h pour les non-initiés).

Au moment où Battien, des étoiles plein les yeux, nous raconte la « fantastique » première mise à l’eau qui a eu lieu en août dernier, l’interview est coupée par des cris de foule en délire (bon ok c’était pour un mariage) et notre interviewé nous dit, l’air mutin, « c’est toujours la même chose quand je raconte cette histoire ».

Revenons à nos moutons… La première mise à l’eau sans voile s’est déroulée sans encombre. En revanche, la mise à l’eau avec voile, pourtant prudemment entreprise sur un lac landais pour éviter la houle, a vu le mât en bambou (8 cm de diamètre, sacré bambou) casser net. Un nouveau mât en aluminium sera installé dans quelques jours. Les performances attendues étaient néanmoins au rendez-vous : grande vitesse et bonne stabilité sur l’eau.

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La liberté et l’originalité comme leitmotiv

Ce grand voyageur nous a expliqué qu’il avait construit ce Prao pour pouvoir facilement voyager sur l’océan, les fleuves, les lacs… En effet, ce Prao est solide et démontable : il tient même dans une remorque.
La mise à l’eau se fait rapidement et permet à ce couple d’aventuriers de naviguer comme bon leur semble (3 jours en Galice ou dans les lacs de montagne des Asturies).

C’est avec un petit sourire taquin que Battien nous explique qu’il n’est pas mécontent de bousculer les traditions maritimes basques avec sa drôle d’embarcation. Autrefois, il bousculait déjà les normes en portant des « chaussettes vertes à pois turquoises », ce qu’il qualifie lui-même d’« acte de bravoure ».

Battien a tenu à baptiser la pirogue « Ainara », « l’hirondelle » en basque, ce qui rappelle la forme spéciale de la voile mais aussi le prénom chinois de sa femme (hirondelle d’or). Les choses sont bien faites, non ? Le romantisme n’est donc pas mort !

PÉNIBLES ne se pose plus qu’une question : ce serial entrepreneur se contentera-t-il vraiment d’un seul Prao ? Affaire à suivre…

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Mais Battien, en quoi es-tu PÉNIBLES ?

Battien est un VRAI passionné, un connaisseur, il a avis sur tout et aime l’échange. Certaines personnes se demandent donc « mais qu’est-ce qu’il a celui-ci à poser tout le temps des questions ? »
Il qualifie lui-même son caractère de « dynamique », cette sincérité peut parfois passer pour de l’autoritarisme… En fait, il est simplement entier. Ce qui lui permet d’intégrer la grande famille des PÉNIBLES !

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PÉNIBLES

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