Les Cinque Terre sont cinq villages qui s’alignent à flanc de falaise dans la région italienne de la Ligurie. Cinq perles magnifiques sur la Méditerranée qui sont parmi les plus beaux endroits que j’ai vus en Europe.
Ici en revanche, on ne vient pas pour la plage. S’il y a une plage à Monterosso, le village le plus au nord, le reste des villages donnent directement sur les rochers aux pieds des falaises. Quelques intrépides s’y dorent la pilule, mais moi les rochers, c’est pas mon truc.
On vient aux Cinque Terre pour la nature, et surtout pour la rando. On peut rejoindre chaque village à pied par un sentier facile. Chaque trajet requiert environ 1h30 de marche. Le niveau au-dessus, ce sont les sentiers dans les collines.
Le soir, on boit un spritz sur le port de l’un ou l’autre des villages. S’il y a beaucoup de touristes, cela reste un tourisme calme : des groupes d’amis d’âge mûr, si j’ose dire, qui viennent pour la rando. Quelques couples, quelques familles. Je ne conseillerais pas les Cinque Terre à une bande de potos qui se retrouvent pour teuffer et prendre en photo leurs cul-culs tout blancs alignés les uns à la suite des autres devant une plage à la Miami Beach.
Non, ici c’est beauté, calme et volupté. Petit parcours tout en douceur au bord de l’eau…
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Manarola, welcome to paradise
Si vous vous rendez en voiture aux Cinque Terre, Manarola est le meilleur endroit pour prendre vos quartiers. En réalité, les villages ne sont pas vraiment accessibles en voiture. Pour arriver directement au coeur du village, les pieds dans l’eau, il faut soit marcher, soit prendre le train.
Par conséquent, votre seule option est de loger dans un village où il est facile de se garer. Deux options : Monterosso ou Manarola. Cela dit, Manarola est bien plus charmante, plus typique, alors que Monterosso et sa grande plage rappellent plus une station balnéaire classique.
Préparez-vous à dévaler la route avec votre valise, car si on peut garer sa voiture gratuitement, c’est haut, très haut au-dessus du village. Mais ne vous plaignez pas, le pire, c’est le retour !
Prenez votre petit-déjeuner sur la petite terrasse de La Plancia. Vue sur le port, vous y dégusterez de BONS croissants (je vous jure, tellement bons qu’ils se mangent par deux). Fourrés à la confiture ou au chocolat, ils sont encore meilleurs trempés dans un cappuccino. Le tout pour la modique somme de 4€.
Le soir, baladez-vous sur les hauteurs du village, la vue est à couper le souffle et les maisons colorées sont sublimées par les lumières du coucher du soleil. L’occasion de vous faire tirer le portrait pour changer votre vieille photo de profil dont tous vos contacts Facebook se sont lassés depuis belle lurette.
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De Coniglia à Monterosso via Vernazza
Quand j’étais à Manarola, le sentier vers Corniglia était fermé, à moins de faire la rando de warrior en passant par les hauteurs du village.
Cela dit, les villages sont tous accessibles en 2 minutes de train pour 1,60€ le trajet. Je vous conseille donc de prendre le train pour Corniglia et de commencer votre marche de là-bas. Corniglia ne donne pas directement sur la mer mais c’est un charmant village pittoresque. On se perd dans les petites rues étroites jusqu’à la place de l’église, aux très jolis vitraux.
Le sentier reliant Corniglia et Vernazza est magnifique. Surplombant la mer, on s’y sent en pleine nature sauvage (en faisant abstraction des nombreux Français qui piaillent). La consécration arrive avec la vue sur Vernazza. On n’y est même pas encore que l’on sait que ce sera notre village préféré.
Arrivé à Vernazza, je vous conseille vivement de vous requinquer au bout du port, à la Pizzeria Saracena. La terrasse a beau être bondée de touristes, ce n’est pas un restaurant attrape-nigauds. Le spritz y est délicieux et ne coûte que 5€, et la pizza au pesto m’a menée au 7ème ciel (j’exagère ?).
Puisqu’on ne marche jamais assez, relancez vos petons pour 1h30 de balade jusqu’à Monterosso. Encore une fois, le sentier est magnifique, et plus étroit que le premier (cela donne un peu plus d’aventure quand il faut croiser quelqu’un).
Si vous avez de la chance, vous tomberez peut-être sur le vieux monsieur qui fait du jus d’orange pressé (avec un peu de citron) au milieu de nulle part pour 2€. Ne parlant qu’avec des gestes et délivrant son élixir d’un air blasé qui en a vu d’autres, il a été sacré Dieu de notre voyage (nous qui n’avions pas d’eau, bougres d’imbéciles).
Monterosso est moins charmant que les autres villages, mais la petite place de la mairie est jolie et il fait bon y boire un Coca. Plus loin sur la côte, en face de la gare, faites un plouf à la plage. Vous ne serez pas seul(e), bien sûr, mais qui cracherait sur une baignade italienne ?
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Riomaggiore, le clou du spectacle
Le dernier jour, prenez le train de Manarola jusqu’à Riomaggiore, le village le plus au sud des Cinque Terre. Arrivés à la gare, on se demande bien ce que ce village a à nous offrir, mais patience ! Il faut marcher un peu pour arriver au petit port et aux maisons colorées (encore et encore) du village. Là encore, on crie son bonheur devant ce cadre magnifique, ensoleillé et fleuri.
A Riomaggiore, je vous conseille, voire vous ordonne, de vous poser sur la terrasse d’A Pie’ de Ma’, surplombant la mer. Dégustez-y du bon vin, un spritz, une planche de fromage ou une assiette de tomates-mozzarella, purs produits du pays. Que des produits frais, locaux, dé-li-cieux. Et la vue, bon sang la vue !
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Si c’est l’heure du retour et que vous décollez de Pise (à 1h30 de route), arrêtez-vous à la fameuse tour éponyme. Non pas pour regarder la tour bien sûr, mais pour observer une incroyable mise en abîme de selfies et autres photos hautement touristiques…
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Sur ce, bon voyage et ciaooo !
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