On a déshabillé Hervé et Florian, à Smoocyclette !

Les problèmes de son : « Allo ? Allo ? On t’entend plus ! » « Vous m’entendez ? » ; la jeune femme qui passe le balais en arrière plan de la caméra ; le chat qui court devant l’ordinateur et le pichet d’eau qui dégringole.

Vous l’aurez deviné, nous sommes sur Skype. Les quatre PÉNIBLES, serrées les unes les autres sur le canapé, s’entretiennent, tomates cerises et cake Picard à la main, avec Hervé Nguetsop et Florian Auger, respectivement fondateur et ingénieur de la Smoocyclette.

On prononce à peine son nom qu’on chantonne déjà sur un air d’Yves Montand : « On se sentait pousser des ailes, on était tous amoureux d’elle… la smoocycletteuh ! »

Mais de quoi s’agit-il ? D’une bicyclette à smoothie bien sûr ! Le « Smoocycleur » choisit ses fruits et pédale pour produire un smoothie bien mérité. La location du bolide se destine principalement aux entreprises mais aussi à des évènements privés type mariage ou EVJF par exemple.

L’incarnation sur terre du vieil adage « Il faut souffrir pour être belle » ? Une définition acidulée du masochisme ? Ou, tout simplement, un hommage à l’épisode 4 de la saison 3 de Bones ?

En fait, rien de tout ça.

Certes, l’ancêtre de la Smoocyclette est américain : il s’agit du vélo smoothie, que les plus corporate d’entre nous ont sûrement déjà aperçu lors d’évènements d’entreprise. Mais la Smoocyclette, elle, est un pur produit du Sud-Ouest de la France.

À la recherche du vélo smoothie français

Tout à commencé par une proposition. « J’ai dû faire un choix. Soit je continuais dans l’escape game, soit je me lançais à fond dans le concept du vélo smoothie », nous raconte Hervé. Et il choisit : il quitte son job pour se lancer dans cette aventure entrepreunariale.

Problème. Impossible de trouver un vélo-smoothie français. Le seul spécimen vient tout droit de chez Oncle Sam’. Qu’à cela ne tienne, Hervé décide d’en faire fabriquer un prototype localement par Bruno, un artisan landais.

Hervé et Bruno, l’artisan à l’origine du premier prototype de Smoocyclette.

Sodexo, Acticall, Intersport, la Ville de Biarritz, et même l’équipe de rugby de l’Aviron Bayonnais, les collaborations entre les marques et la vedette Smoocyclette s’enchaînent. Le but, au-delà de mériter son smoothie dans la mouvance « no pain, no gain », c’est de créer une atmosphère conviviale et de tisser des liens entre collaborateurs.

Une petite dizaine de joyeux lurons rejoignent peu à peu les rangs de la Smoocyclette, parmi lesquels Florian. Lui, c’est plutôt le baroudeur de la bande : fabriquant de planches de surf en Australie puis reconverti dans l’aéronautique, il finit par se lancer à son compte au Pays basque et collaborer avec Hervé pour développer une toute nouvelle version de la Smoocyclette.

Prochaine étape : collecter suffisamment de fonds pour lancer la conception et l’industrialisation de la Smoocyclette !

PÉNIBLES : C’est bien les fruits mais… est-ce que la Smoocyclette propose une option cocktail ?

Hervé : Justement, on a testé ça pour la première fois il y a deux semaines pour un club de rugby de Boucau ! Pendant dix minutes, les smoothies étaient 100% fruits, puis ça a vite basculé vers le rhum… Mais dès que l’alcool a commencé à faire effet, les gens ont plutôt chopé les boissons déjà prêtes que pédalé. Et dans ces moments-là, c’est moi qui suis mis à contribution.

PÉNIBLES : Est-ce que quelqu’un a déjà échoué à produire son smoothie ?

Hervé : En général, en pédalant à un bon rythme, il ne faut pas plus de trente secondes pour remplir cinq à dix gobelets de smoothie. Alors ça va ! Disons qu’à un rythme tranquille, une minute suffit.

Florian : Certaines personnes n’ont pas envie de forcer, d’autres veulent faire la compète. Du coup, sur notre prochain prototype, on a prévu une petite molette pour régler la difficulté et un compteur pour calculer le nombre de kilomètres parcourus, les calories brûlées, etc.

Hervé : Le blender est à l’arrière du vélo, alors c’est vrai que de temps en temps, quand certains font les fanfarons, on s’amuse à les laisser pédaler pendant deux, trois minutes avant de leur dire que le smoothie est prêt depuis longtemps !

PÉNIBLES : Comment les gens réagissent-ils au concept ?

Hervé : En ce qui concerne le public, ils montrent un grand enthousiasme. Ils trouvent l’idée ingénieuse et ils apprécient que ce soit produit au Pays basque.

Du côté des entreprises, c’est plus difficile de leur faire comprendre qu’on ne vend pas que du fruit mais une atmosphère.

Par exemple, quand les gens viennent prendre leur gobelet, ils nous remercient toujours nous, les animateurs. Alors on leur dit d’aller plutôt remercier la personne qui a pédalé et ça engage immédiatement la discussion.

Au final, les entreprises finissent par utiliser le concept non pas uniquement comme un petit manège, mais pour mettre en avant des produits ou pour faire passer un message positif.

PÉNIBLES : Si la Smoocyclette était une femme, quel genre de femme serait-elle ?

Florian : C’est la petite Française à la campagne, qui mène une vie légère dans les années 60, comme dans la chanson d’Yves Montand.

Hervé : Pour moi, c’est la schizophrène ! Quand tu la rencontres, elle est gentille, prête à te chanter la sirène, mais dès que tu commences à la connaître… !

Florian : Ça me fait rire que tu dises ça Hervé ! Vu que c’est moi qui ai dessiné la Smoocyclette, je ne sais pas trop quoi en penser !

Ndlr : Nous non plus. 

PÉNIBLES : Quel avenir vous envisagez pour la Smoocyclette avec votre campagne Kiss Kiss Bank Bank ?

Hervé : L’objectif c’est de financer la fabrication de cinq Smoocyclettes : trois pour travailler dans toute la région, entre Bordeaux et Toulouse, et deux qu’on fixerait à Paris.

Florian : Plus tard, on aimerait aussi créer une Smoocyclette amovible. Elle se présenterait comme un porte-bagage qu’on pourrait fixer sur n’importe quel vélo de ville !

Ndlr : On se demande dans quel état finiront les fruits quand on pédalera pendant 20 minutes pour aller au travail.

PÉNIBLES : Maintenant qu’on se connaît bien… En quoi êtes-vous PÉNIBLES ?

Florian : Je suis trop lourd ! Là pour la Smoocyclette par exemple, je me mange la tête sur le projet et dès que j’ai une idée en tête, j’en dors pas jusqu’à trouver la bonne solution. Et quand je trouve la solution, c’est pire ! Je respecte beaucoup ceux qui me supportent !

Hervé : Je suis trop exigeant, dans le sens où je n’accorde ma confiance qu’une seule fois. J’essaie de faire comprendre à la personne qu’elle doit se remettre en question, mais si elle ne le fait pas, c’est terminé ! Mais je sais être patient, hein !


PÉNIBLES souhaite amour, gloire et beauté aux maillots jaunes de l’aventure Smoocyclette.

La campagne de crowdfunding se termine le 12 juillet. Parmi les contreparties, entre autres, un combo tee-shirt et foulard à l’effigie de la Smoocyclette pour les fêtes de Bayonne (pour un don de 30€), ou deux jours de Smoocyclette pour un évènement (pour un don de 200€).

Ne partez pas sans cliquer sur le site internet de la Smoocyclette ainsi que sur sa page Facebook.

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Manuela

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