Le B.A-BA de la couture : se lancer (Old Lady Life alert II)

Machine à coudre Toyota modèle 6802, un brin bobo-vintage

Cela fait plusieurs années que je le dis et que je ne le fais pas (coup classique) : je RÊVE de coudre mes propres vêtements. Mais à chaque élan de motivation, quelques vidéos tutoriels plus tard, je renonce, touchée par le syndrome de la flemme du débutant. Vous savez, cette flemme de passer par l’étape de la couture d’ignobles taies d’oreillers alors qu’on veut se concocter directement une robe de rêve. C’est comme la flemme de faire du solfège avant d’être un pianiste renommé, ou la flemme de s’entraîner pour devenir le nouveau Usain Bolt, tout ça.

Mais alors que j’avançais une énième fois mon envie de m’y mettre sérieusement, sans trop y croire moi-même, voilà que ma grand-mère m’annonce qu’elle a une vieille machine qui marche à me donner. Oh là là ! Mon fantasme était à portée de mains. Une révision de la bécane plus tard, je « montais à Paris » (en mode Julien Sorel de la frippe) avec ma machine Toyota de 1989 de 8,8kg sous le bras.

L’équipement

kit-couture

La boule de neige écureuil n’est pas obligatoire

Je me suis appuyée sur les conseils de la fameuse Lisa de Make my Lemonade : tous les gadgets nécessaires au débutant de la machine à coudre sont énumérés sur son Kit de survie de la couture.

Je me suis personnellement équipée chez Fil 2000 à Paris. Vous y trouverez tout, enfin ILS trouveront tout pour vous dans ce joyeux bordel de fils et d’aiguilles. Inutile d’essayer de vous accoutumer à ces nouveaux objets du désir : on ne vous en laisse pas le temps. Ni une ni deux, vous avez tout le nécessaire en mains et vous filez en caisse. Pratique mais pas idéal pour les véritables novices comme moi. Ce n’est qu’arrivée chez moi que j’ai compris que ce que je croyais être le coupe-fil était en fait le découd-vite.

Bref, voici ce qu’il vous faut :

  • Une machine : les bonnes machines, celles qui durent d’année en année après de régulières révisions, coûtent entre 200 et 300€. Ouille. Je vous conseille donc de récupérer celle de Mère-grand ou de la grande tante. Les machines de base (que l’on peut trouver à 80€ chez Lidl) feront l’affaire au début mais à la moindre panne vous serez bon(ne) pour en racheter une…
  • Des ciseaux à tissu : bien lourds et en métal, à réserver à la découpe du tissu et rien que du tissu pour ne pas les abîmer. La marque Premax fait l’affaire (environ 10-15€)
  • Des aiguilles à machine à coudre : demandez une taille standard pour commencer
  • Des épingles Bohin toutes fines et nickelées : c’est mieux car vous pouvez coudre directement dessus
  • Un coupe-fil : ça déborde tout le temps, mieux vaut être équipé pour les couper rapido
  • Un découd-vite : pour effacer ses erreurs. Mais ça ne va pas si vite que ça.
  • Du fil et des chutes de tissu (en coton, plus facile à coudre)

Là, vous n’avez évidemment pas le nécessaire à la création d’une belle robe mais on a dit qu’on était là pour DÉBUTER. Vous avez de quoi passer un après-midi entier à essayer de coudre droit (true story).

L’enfilage de la machine 

Quelle GA-LÈRE ! Ma grand-mère ne sachant pas enfiler les Toyota, elle qui coud et découd depuis des décennies avec sa Pfaff de compétition, j’ai dû apprendre TOUTE SEULE. Alors certes, les vidéos ne manquent pas sur Internet, mais le coup est difficile à choper (du moins pour quelqu’un de pas très doué comme moi). Mais on finit par y arriver.

Petit préambule lexical : l’enfilage comporte deux étapes. L’enfilage supérieur et l’enfilage de la canette (le fil d’en dessous). Suivant les machines, la canette s’insère différemment. Je vous conseille donc de farfouiller les sites Internet à la recherche du tutoriel correspondant à votre configuration.

J’ai personnellement été sauvée in extremis par deux tutoriels :

  • Cette vidéo ultra-kitschouille (je ne sais pas pourquoi, ça a été le vrai déclic et j’ai crié HOURRA) :


Mettre le fil dans la machine à coudre par MinuteFacileLoisirs

Vous verrez comme le moment où le fil de la canette sort de son petit trou est JOUISSIF !

Il ne vous reste plus qu’à bien vous asseoir, allumer la musique et pratiquer. J’en suis encore à l’étape ridicule du « coudre droit » et je n’arrive pas à gérer la marche arrière pour fixer la couture. Alors je vais me garder de vous donner d’autres conseils à ce stade. Mais à très vite pour le lancement de ma collection de prêt-à-porter haut de gamme.

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Manuela

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