Les 3 meilleures raisons de (re)devenir gentil

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« Il est bien gentil »… « Oui, elle est gentille »… Voilà des expressions qui m’énervent. Ces petites phrases qui ne disent pas de mal mais sont bien loin d’être des compliments. Aujourd’hui, ce « gentil » signifie plus « naïf » ou « fade » qu’« altruiste », « généreux » ou « bienveillant ». Aujourd’hui, dire de quelqu’un qu’il est gentil c’est un peu comme sous-entendre qu’il manque de discernement et qu’il se laisse berner… Non non non ! Revenons à la vraie définition de la gentillesse. Redonnons aux gentils leurs lettres de noblesse et remercions-les !

c’était l’introduction

De la famille à la vertu, de l’honneur au discrédit

Toute bonne définition commence par un petit peu d’étymologie ! Gentil vient du latin « gentilis » qui définit tout ce qui a trait à la race, à la famille. C’est pourquoi « gentil » au Xème siècle s’applique aux fils de bonne famille, les fameux gentilshommes. Puis au cours des siècles, la noblesse a été de plus en plus attribuée à la vertu morale, qui se construit de bienveillance et de délicatesse, plus qu’à la pureté du sang (beurk). La gentillesse trouve ainsi sa véritable définition après le XVIème siècle.

Mais le temps ne protège pas le prestige du gentilhomme – ou gentleman comme disent nos voisins britanniques. La gentillesse est trop gentille pour être une vertu. On préfère l’oublier au profit d’autres valeurs plus adaptées aux évolutions de notre civilisation. Dans un monde de plus en plus individualiste, la gentillesse peine à être reconnue alors qu’elle devient justement de plus en plus pertinente pour permettre un vivre ensemble inévitable.

Certains l’ont compris et la défendent via le mouvement de la petite gentillesse, Small Kindness Movement, né au Japon en 1963 suite à des affrontements entre policiers et étudiants. Depuis 1997, le mouvement a été renommé en tout simplicité World Kindness Movement pour refléter sa mondialisation. Il n’arrive en France qu’en 2009, à l’initiative du magazine Psychologies.

La gentillesse a même sa journée mondiale : le 13 novembre, ce qui me laisse le même goût doux-amer que la journée mondiale de la femme. Une journée pour la mettre en avant, c’est bien. 365 jours par an parce qu’il ne devrait pas y avoir de jour sans, c’est mieux. D’autant que désormais, le 13 novembre est marqué du douloureux souvenir du triple attentat de Paris. Voilà ce que ces pas gentils de terroristes ont fait à la journée de la gentillesse ! Désespoir.

Grrrrr !

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Un peu de douceur dans ce monde de brutes

Ce n’est pas le genre de Pénibles de s’avouer vaincue face au désespoir, alors voici la suite :

3 raisons d’être gentil : c’est bien, bien et bien.

C’est bien pour le boulot

Certes, on dira que le monde professionnel est un monde cruel, où il faut savoir se défendre pour ne pas tomber. Merci le réconfort. Mais comment réussir professionnellement sans créer de bonnes relations avec ses collègues, ses clients, ses fournisseurs… ? Et comment faire plus sûr et plus simple pour créer de bonnes relations qu’avec la gentillesse ? Voilà une équation de bon sens.

Franck Martin, qui a quitté son poste de publicitaire pour se consacrer à valoriser cette qualité, le dit très bien : « Vous avez beau être le meilleur technicien du monde dans votre matière, si vous n’êtes malheureusement pas capable de créer une relation de confiance – qui s’exprime elle-même par des comportements de bienveillance, de respect et d’honnêteté, donc de gentillesse – ce que vous aurez à donner, à vendre, à communiquer ne sera pas pris en considération. » (cf. Le Monde) Et oui ! Je n’ai pas eu besoin de lire son livre Le Pouvoir des gentils pour le sentir, vous non plus je pense. La gentillesse entraîne la confiance et la bonne humeur. Elle est un terreau fertile à l’échange et au travail d’équipe.

C’est bon pour le moral ! C’est bon bon ! Bon bon ! C’est bon bon ! Bon bon !

C’est bien pour la santé

Oui, c’est prouvé scientifiquement ! Être gentil, c’est bon pour notre santé, et ce pour trois principales raisons :

  • Ça rend plus zen. D’ordre général, les personnes gentilles ne sont pas des personnes stressées. Partage et stress ne vont pas ensemble et c’est tant mieux. Et là, pas besoin de citer d’études pour affirmer que le stress n’est pas l’allié d’une bonne santé.
  • Ça donne la même sensation que celle éprouvée par un coureur à la fin de sa course. Cette sensation est due à la libération d’endorphine dans notre cerveau suite à une bonne action. C’est la psychologue Lara Honos-Webb qui l’explique dans un article pour le Pyschology Today.
  • Ça crée du bonheur. Le Journal of Health and Social Behaviour a publié une enquête de 2001 montrant que les mêmes parties du cerveau sont stimulées quand on est gentil et quand on se délecte d’un gâteau au chocolat. Miam ! Et pour couronner le tout, la gentillesse entraîne la sécrétion de sérotonine, aussi appelée hormone du bonheur.

Quand on écoute le chercheur James Fowler annoncer que c’est contagieux – quatre personnes seraient impactées par un acte de gentillesse envers un individu – on n’a plus qu’une seule envie : être gentil et se faire du bien !

Fini le sport, je me mets à la gentillesse !

C’est bien tout court

Mais la gentillesse c’est surtout bien. Point.

Dans nos sociétés, nous grandissons en apprenant qu’être gentil, c’est se mettre en danger. On risque de perdre dans la grande compétition du monde, on va devenir le souffre-douleur de la classe… Alors que la gentillesse, la vraie, c’est tout le contraire de la faiblesse !

Attention photo !

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Leçon de gentillesse n°1 : Sourire

C’est simple !

Il suffit de regarder du côté des plus grands modèles de ce monde : Gandhi, Nelson Mandela, Aung San Suu Kyi… En voilà de vrais gentils ! Être gentil, c’est un engagement. C’est un acte de volonté. On est gentil parce qu’on décide, face à une situation, d’aller vers l’autre. On est gentil par choix. Ces grands hommes montrent combien opter pour la gentillesse est finalement une preuve de force. C’est le courage de s’ouvrir à autrui, celui de se donner avant de recevoir (car, oui, je vous l’ai dit, ça a été prouvé scientifiquement : la gentillesse amène la gentillesse). Emmanuel Jaffelin, dans son Petit éloge de la gentillesse, parle de « héros du quotidien« , et là-dessus je le rejoins.

Car, lorsqu’on creuse un peu ce qu’implique la gentillesse, on trouve un ensemble de qualités : bienveillance, respect, honnêteté, ouverture d’esprit… Nous donnons trop souvent une définition abusive de la gentillesse, qui oublie toutes ces qualités. On définit la gentillesse comme être laxiste par lâcheté. Être gentil serait ne pas savoir dire non, ou complimenter quelqu’un quand on pense le contraire, pour ne pas le blesser. Au contraire ! C’est bien plus avoir le courage de dire à la personne ce qui lui permettra d’avancer, mais aussi avoir la bienveillance de le faire de la meilleure façon.

Alors arrêtons de renvoyer la notion de gentillesse à un « trop gentil » ! Comme pour tout, il y a une limite : il faut être gentil, mais pas trop gentil. Et être trop gentil, c’est simple : c’est faire quelque chose qu’on ne veut pas, faire plaisir à autrui en sachant qu’on n’en retirera aucun plaisir nous. La gentillesse doit rendre heureuses 2 personnes au moins : la personne qui donne et la personne qui reçoit. Je vous le dis, ma définition de la gentillesse, la vraie de vraie, celle qui est une force, repose sur cet engagement personnel, ce choix, cette volonté. Et là, ça ne devient que du bon !

Allez, pour achever de vous convaincre, je vous donne mon argument bonus : être gentil, c’est séduisant ! Oui ! Il n’y a pas si longtemps, une amie me décrivait un mec comme un « vrai gentil » (et donc un gentil par choix)… Hop ! Le voilà immédiatement classé comme désirable. Un mec qui s’assume, un mec qui sait prendre soin des autres (et donc potentiellement de moi), c’est le plus craquant !

Ça y est, convaincu(e) ?

Allez, on vous livre nos astuces, comme on est gentilles !

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La gentillesse n’a pas d’âge…

Ils sont chou,  hein ?

(Re)devenir gentil

Tout d’abord, rassurez-vous : on naît gentil ! L’être humain vient au monde avec une disposition à l’empathie. Une étude de l’Université de Buffalo (USA), publiée en 2012 dans LiveScience a même affirmé que la gentillesse était en partie liée à une origine génétique.

Toutefois, si vous souhaitez réapprendre la gentillesse, Wikihow vous propose une formation en 16 ou 24 étapes ! Vraiment, on trouve tout sur Internet ! En plus sérieux et plus inspirant, vous pouvez aussi trouver des idées avec la fondation RAK (Random Act of Kindness – oui le site n’existe malheureusement qu’en anglais).

Mais avouons-le, pour devenir plus gentil, il ne faut pas tant créer des situations pour l’être que l’être quand les situations se présentent. Et avouons-le aussi, elles se présentent bien souvent  !

Attention conclusion :

Je voudrais finir sur un immense MERCI à tous les gentils ! Merci de briller de votre petite flamme dans ce monde qui fait peur d’égoïsme.

C’était mon éloge des gentils

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Marion

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